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Lettre envoyée le 03/11/2014


Lundi 3 novembre 2014                                           La Lettre N°193

 

La France est le pays du parapluie. Ce dernier n'est plus que nucléaire puisqu'il touche de nombreux domaines de notre société. Tenez, la semaine dernière, le Quai d'Orsay, qui appréciait jusqu'ici, pays par pays, le degré de dangerosité pour les Français qui se déplacent à travers le monde, se borne désormais à nous conseiller « de faire preuve de vigilance lors de nos déplacements à l'étranger ». Cette phrase veut à la fois tout dire et rien dire. Il est vrai, qu'en ce qui me concerne, je ne me sens même plus en sécurité dans mon propre pays avec toutes ces mafias, ces gangs, ces « qui vous savez » qui vous braquent pour un oui ou pour un non sans compter les méchants « clowns » qui commencent à sévir ici et là. A deux pas de mon hôtel, officie un clown gentil, qui offre des ballons et ne possède pas de barres de fer. Qu'en est-il de l'Espagne en matière de maintien de l'ordre? J'ai bien croisé quelques mendiantes stationnées à l'entrée d'églises mais je n'ai parallèlement pas ressenti de sensation d'insécurité comme chez nous. Les Espagnols, eux aussi, ont leur lot de « qui vous savez » mais semble t-il, pas dans les mêmes proportions. Pas de signes distinctifs religieux portées par des femmes non plus. Un gardien de musée me disait hier que l'Andalousie n'offre rien aux étrangers, que ceux-ci se contentent par conséquent de traverser la région pour se rendre dans les villes généreuses de Barcelone et de Madrid. Séville, de par ses très nombreux lieux de culte, s'affirme franchement en tant que ville catholique et sans complexes. Ici, on ne cache pas les croix, encore moins la Sainte Vierge dont l'effigie apparaît sur bien des façades de beaucoup de maisons. Depuis mon arrivée, les gens que j'ai accostés pour demander mon chemin, m'ont paru tout à fait courtois. Et pourtant, je n'ai pas souvent vu de policiers espagnols dans la rue. J'ai par contre croisé nos compatriotes sur des lieux touristiques et même un groupe de Japonais qui visitait Séville au pas de charge, comme d'habitude. Saviez-vous que, nous, Français, sommes devenus la deuxième clientèle touristique espagnole devant les Allemands, avec plus de 8,5 millions de touristes entre janvier et septembre 2014 (soit 31 millions de voyageurs). Rien que pour le mois de septembre, ce sont sept millions de touristes qui se sont rendus en Espagne. Il est vrai qu'il fait beau et chaud, les prix raisonnables et les habitants, agréables. Pourquoi se priver ? Depuis le début de l'année, l'Espagne a déjà accueilli plus de 52 millions de touristes étrangers. Je suis ravi de visiter l'Andalousie en novembre car la température atteint actuellement 30°C en journée alors, qu'en été (surtout en juillet), celle-ci peut atteindre plus de 40°. Et il n'y a pas foule. Je croise surtout des jeunes de mon âge, c'est à dire (presque) des seniors, vous savez, ces gens qui ont des revenus et du temps pour voyager. Ce n'est pas moi qui le dit mais une récente étude d'Amadeus, qui s'évertue à comprendre le touriste senior pour mieux lui refourguer ses produits. Que recherchons-nous, nous, les jeunes d'autrefois ? On apprend ainsi qu'on est jeune de cœur et que nous serons, d'ici à 2020, 700 millions d'individus. Nous souhaitons souvent faire des choses nouvelles, et l'expérience vécue de devenir le moteur du voyage. Les activités qu'on nous propose doivent avoir du sens, car nous mesurons surtout notre richesse en fonction de ce que nous vivons. Nous souhaitons être actifs, apprendre, découvrir et profiter pleinement d'expériences nouvelles. Les activités altruistes ou « volontouristes » (c'est tout nouveau!), alliant bénévolat et tourisme, nous séduisent car c'est une façon de participer positivement à la vie de la société. Et comme l'explique Scott Alvis, Responsable en Chef du marketing d'Amadeus pour l'Amérique : »Les seniors actifs qui voyagent veulent faire ce dont ils rêvent avant de mourir et laisser quelque chose en héritage à leurs familles ». Ce jugement est sans concession (funéraire?) Qu'on se le dise !

Pendant ce temps, l'aéronautique anglaise vient de mettre au point un nouveau projet d'avion ...sans hublots. On nous annonce que ceux-ci seraient supprimés au profit de gigantesques écrans assemblés les uns aux autres sur les parois intérieures de l'appareil. Et retransmettraient des images simulant l'environnement extérieur en temps réel en donnant l'impression aux passagers d'avoir la tête dans les nuages. L'objectif serait de produire ce type d'aéronefs dans les dix prochaines années. Mais quelle mouche a t-elle piquée nos décideurs pour nous imposer ainsi le monde virtuel? Quoiqu'il en soit, cela ne vous empêchera pas de visiter l'Espagne en ma compagnie. Depuis la fin du mois d'octobre, je me suis posé une dizaine de jours à Séville (Andalousie) pour découvrir cette magnifique ville. Je vous donne rendez-vous chaque jour, pour un nouvel article traitant de la visite de la veille. Sept articles sont déjà en ligne. Beaucoup de découvertes en perspective... Bonne semaine à tous !

 

Yves

 

Classement des dix premiers pays qui ont visité ce site cette semaine: 1) France 2) Japon 3) Belgique 4) Canada 5) Espagne 6) Suisse 7) Ile de la Réunion 8) Etats-Unis 9) Algérie 10) Brésil








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