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La Guerre de Sécession
(Centre Historique d'Atlanta, Atlanta, Géorgie, Etats-Unis)
Heure locale


Jeudi 26 mars 2015

 

De passage en Géorgie (Etats-Unis), je me rends aujourd'hui à l'Atlanta History Center. Ce musée d'histoire fut fondé en 1926 et propose au public une douzaine d'expositions (dont six expositions permanentes). Autrefois « Atlanta Historical Society », le musée fut rebaptisé de son nom actuel en 1990. Et ouvrit au public cinq premières expositions trois ans plus tard, avant d'en ouvrir deux autres dès 1996, dont celle que nous allons découvrir aujourd'hui. Depuis, de nouvelles attractions ont rejoint les expositions existantes et garantissent aux visiteurs de passer une journée bien remplie, et culturelle de surcroit. L'endroit baigne dans la verdure grâce aux nombreux espaces verts qui garnissent la zone, avec, pour écrin, la Maison du Cygne et celle de la famille Tullie Smith(ci-dessous en photo). A l'origine, cette maison fut construite vers 1840 par Robert Smith, fermier de son état. C'est le type même de maison qu'on trouvait sur les petites plantations d'alors, dont les propriétaires étaient des petits fermiers. Cette maison était située dans le comté de Dekalb, en Géorgie, sur 800 acres de terres. La dernière personne à occuper cette demeure fut l'arrière-arrière petite fille de Rober, Tullie. Au cours des années soixante, la petite maison, qui se trouvait à l'intérieur d'une zone de développement économique se retrouva entourée d'autoroutes et fit l'objet d'un don au centre historique d'Atlanta. En 1969, on démonta le bâtiment pour le reconstruire à l'intérieur de ce parc, sur les terres de la Maison du Cygne. Celle-ci est entourée d'une petite bergerie et d'une grange. Un atelier de ferronnerie est également visible, qui propose aux visiteurs, et bien souvent à des jeunes publics venus des écoles environnantes, des ateliers pédagogiques. La Maison des Tullie Smith fait désormais référence à ce XIX ème siècle qui connaitra la Guerre de Sécession. C'est cette exposition « Turning Point » que j'ai décidé de vous faire découvrir aujourd'hui, profitant du fait que ce musée d'histoire est celui qui possède le plus grands nombre d'objets relatifs à la Guerre civile américaine.

 

La guerre civile américaine, ou guerre de Sécession survint entre 1861 et 1865 et impliqua les Etats-Unis (l'Union) dirigés par Abraham Lincoln, et les Etats confédérés d'Amérique (la Confédération) dirigés par Jefferson Davis, au nombre de onze Etats sudistes qui avaient fait sécession des Etats Unis.

L'Union comprendra tous les Etats abolitionnistes et cinq Etats frontaliers esclavagistes. Lincoln, alors très opposé à l'esclavage, souhaite son abolition dans les territoires détenus par les Etats-Unis, et sa victoire présidentielle de 1860 entraine une première sécession de sept Etats sudistes.

Les combats débutent le 12 avril 1861 par une attaque des forces confédérées à Fort Sumter (une installation militaire de l'Union), en Caroline du sud. Les soldats nordistes avaient en effet refusé d'évacuer la base malgré les menaces sudistes. Lincoln envoie donc une armée de volontaires dans chaque Etat et déclenche ainsi la sécession de quatre autres Etats sudistes esclavagistes supplémentaires. Lors de la première année de guerre, l'Union s'assurera du contrôle de la frontière des Etats sécessionnistes et établira un blocus naval. Les deux camps renforceront leurs armées et leurs ressources durant cette période. Et les batailles de Shiloh et d'Antietam, de causer d'immenses pertes humaines un an plus tard.

Du côté de la Confédération, Robert Lee, alors chef militaire, remporte de nombreuses victoires mais échoue à la bataille de Gettysburg (début juillet 1863). On assiste alors à un tournant dans cette guerre, avec la prise de Vicksburg et du port d'Hudson par les Unionnistes, achevant ainsi la prise de contrôle du fleuve Mississipi. Le Général Grant (de l'Union) livrera à la Confédération une guerre d'usure à son adversaire le Général Lee (Confédération) en 1864. Le Général unioniste William Sherman prendra Atlanta avant de commencer sa marche vers la mer en dévastant une bonne partie de la Géorgie. La résistance des Confédérés s'effondrera à la suite de la reddition du Général Lee à Appomattox le 9 avril 1865.

Outre un nombre considérable de victimes civiles, cette guerre provoquera la mort de 620 000 soldats, dont 360 000 nordistes et 260 000 sudistes. La très grande majorité de ces soldats étaient natifs des Etats-Unis. On compta en effet 600 000 soldats étrangers, dont une majorité d'Européens. On trouva la participation de 26 000 Français dont 40% combattirent avec l'Union et 60% avec la Confédération. Ce conflit reste le plus meurtrier connu à ce jour aux Etats-Unis. Il mettra fin à l'esclavage, en restaurant l'Union et en renforçant le rôle du gouvernement fédéral.


 

Les origines du conflit

Elles puisent leurs racines dans l'opposition du Nord et du Sud des Etats-Unis, remontant à la naissance du pays. Après la guerre d'indépendance, les Etats-Unis restent faibles avec une ébauche de constitution (les articles de la Confédération). Le pays ne peut pas imposer de taxes ni contrôler le commerce entre les différents Etats qui le composent. Cette alliance, constituée entre treize Etats fondateurs, est destinée dans un premier temps à s'opposer à la métropole britannique, mais pose, par exemple, en 1787, la question de l'efficacité du gouvernement fédéral. On appelle alors une convention afin d'amender la Constitution. Une clause prévoyait l'abolition de l'esclavage et la garantie des mêmes droits à tous les citoyens américains, mais les Etats du sud se montraient réticents, et on abandonna cette question. L'esclavage sera d'abord aboli dans les Etats nordistes des Etats-Unis. Ces Etats disposaient alors d'une main d'oeuvre mobile, disponible et bon marché . Protectionniste, le Nord, animé par l'égalitarisme, avait développé un marché intérieur. Le Sud, lui, était libre-échangiste et tourné vers l'Europe pour exporter ses matières premières (coton et textile). Il était mû par un esprit de tradition européenne. Une majorité de propriétaires de plantations prenaient soin de leurs esclaves, comme main d'oeuvre indispensable qu'on achetait sur le marché de Rhodes Island. D'autres propriétaires étaient moins scrupuleux. Mais une grande majorité des Sudistes défendaient leurs terres et leur Etat contre l'invasion nordiste. La menace de conflit se précisa en 1832 lorsque le Congrès fédéral (dominé par les nordistes) ordonna un nouveau droit de douane qui menaçaient les fondamentaux de l'économie sudiste. L'élection, en 1860, d'Abraham Lincoln fut vécu comme un affront par le Sud, lequel entama aussitôt un processus de sécession de l'Union, pour former les Etats confédérés d'Amérique. On déjoua de justesse un complot destiné à assassiner le nouveau président la veille de son investiture, à Baltimore. Les Etats confédérés étaient alors la Caroline du Sud, le Mississipi, la Floride, l'Alabama, la Géorgie, la Louisiane, le Texas, la Virginie, l'Arkansas, le Tennessee et la Caroline du Nord.


 

Le déroulement de la guerre

La guerre fut déclenché par l'attaque des Etats confédérés contre Fort Sumter (alors occupé par des fidèles de l'Union). L'armée américaine qui ne disposait en 1860 que de 16 000 hommes environ, avait commencé à recruter et à décupler ses effectifs. Dès de la début du conflit, l'armée des Confédérés l'emporta avec à sa tête, le général Lee, brillant stratège. Les généraux nordistes, supérieurs en nombre et mieux équipés se livreront à des attaques sanglantes, à la différence des sudistes. Durant l'été 1863, Lee tenta le tout pour le tout lors de la bataille de Gettysburg, la plus grande bataille jamais livrée sur le sol américain, mais il perdit après trois jours de combats intensifs. Au même moment le général nordiste Grant prenait la ville de Vicksburg, qui lui permettra de contrôler toute la vallée du Mississipi. L'apparition de généraux nordistes dotés d'une grande habilité permettra au Nord d'envahir le Sud, jusqu'à l'obtention de la capitulation des Confédérés suite à la bataille d'Appomatox le 9 avril 1865. A l'ouest du Mississipi, le Nord et le Sud s'étaient livrés à une guerre différente de ce qu'elle fut à l'est. Elle se déroula sur de vastes étendues, avec des Blancs, des Noirs et des Indiens, pour des enjeux qui remontaient bien souvent à de vieilles rivalités et à des rancunes tenaces. Sur la fin du conflit, les combats se feront plus âpres dans les Plaines et la Prairie. Courtisés par les deux camps, les Cherokees et d'autres tribus indiennes combattront souvent sous les deux uniformes.


 

Les conséquences

Cette guerre traumatisa les Etats-Unis, mais régla deux problèmes en suspens depuis 1776 : l'abolition de l'esclavage était désormais effective et le pays formait une nation unie et indivisible. Les quatre années de guerre avaient impliquées plus de trois millions d'hommes et 617 000 d'entre eux avaient été tués (soit 2% de la population de l'époque), sans compter les blessés. Le Nord perdit presque un soldat sur cinq, et le Sud en perdit 258 000 (un soldat sur quatre). Plus d'hommes moururent d'ailleurs d'épidémies et de maladies que sur le champ de bataille. On compta également de nombreuses victimes civiles dans ce qui reste le plus meurtrier conflit américain. Les destructions opérées durant la guerre par l'Union victorieuse laissèrent un goût amer chez les Sudistes et leurs descendants, et une rancune tenace envers le gouvernement fédéral. On observa enfin des difficultés persistantes à faire respecter les droits civiques des Noirs dans le sud du pays, et ce, durant des décennies. Un exode massif de ces populations aura lieu vers le nord du pays, suite aux agissements d'organisations secrètes comme les Ku Klux Klan, malgré l'accueil souvent mitigé fait à ces gens une fois sur place (les anciens esclaves souffraient du chômage ou d'un emploi mal payé).


 

Les ressources du pays

En 1860, la population des Etats-Unis était de 32 millions d'habitants, dont quatre millions d'esclaves. Durant les cinquante années précédentes, le taux de croissance avait été quatre fois plus élevé qu'en Europe et ce phénomène s'expliquait par l'immigration et un taux de natalité important chez une population plus jeune. De 16637 militaires d'active en 1860, l'armée américaine comptait 27442 hommes en 1876. Il fallait toutefois tenir compte d'un taux d’absentéisme non négligeable (35% dans les rangs de l'Union et 50% dans les rangs de la Confédération) et la guerre d'indépendance américaine avait institué la tradition d'une armée mixte avec une milice de citoyens renforcée par une petite armée régulière. Durant la guerre de Sécession, les volontaires manquèrent aux côtés des armées des deux camps, et l'on dut recourir à la conscription une première fois en avril 1862 et une deuxième fois en mars 1863. Ce Conscription Act ne parvint à fournir à l'Union que 6% de ses effectifs, auxquels s'ajoutait la perspective de primes suscita, un engagement massif de volontaires (plus d'un million d'hommes s'engageront lors des deux dernières années de ce conflit). Chez les Confédérés, la conscription représenta 20% des effectifs. La guerre de Sécession fut l'une des premières au monde à mobiliser à grande échelle les ressources et les moyens de transport de l'ère industrielle. L'armée sudiste trouvera même un financement via une levée de fonds géante à la Bourse de Paris. Le Nord, plus industriel, possédait 35420 des 49190 kilomètres de voies ferrées qui sillonnaient le pays, et son réseau était à la fois mieux structuré et mieux entretenu que celui du Sud. Il disposait aussi de ressources industrielles supérieures et sa capacité à remplacer des armements défectueux était par exemple plus grande. Les arsenaux de l'Union, nationaux ou privés, produisirent à peine 50 000 petites armes à feu en 1860 contre 2 500 000 durant la guerre civile américaine. Le Sud importa quant à lui du Royaume-Uni et de France 600 000 armes, et ce, malgré le blocus instauré. Il en fabriquera une autre partie et en récupérera une autre sur les champs de bataille. Sur le plan économique, le Sud était nettement inférieur au Nord, ce qui compliquera l'approvisionnement alimentaire sur le front. De plus, la Confédération commettra l'erreur stratégique en bloquant elle-même l'exportation de coton, espérant ainsi faire pression sur le Royaume-Uni et la France. A l'époque, l'industrie textile était en effet génératrice d'un fort emploi dans ces deux pays et on pouvait penser que les deux nations européennes n'auraient pas laissé la Confédération en souffrance face à l'Union. Mais l'Europe ne voulut pas se mettre en porte-à-faux avec l'Union et se tourna vers d'autres sources d'approvisionnement en coton, comme les Indes. Et le Sud ne reçut aucunement les sources d'aides escomptées. De plus, un sévère blocus maritime, instauré par l'Union captura 1551 bâtiments de commerce et en détruisit 355. Le conflit avait considérablement fait augmenter les prix et le moindre article atteignait un cout prohibitif. Le Nord vit, au contraire, un renforcement de son industrie pour satisfaire à l'effort de guerre puis poursuivre l'oeuvre de développement du pays entamé avant la guerre. Les vastes champs de blé des Etats du Middle West sauveront quant à eux la balance commerciale en multipliant par trente leurs exportations vers l'Europe en 1863.


 

La stratégie

La différence de niveau économique entre les deux camps eut une influence décisive sur la stratégie. Au départ, le souhait de la Confédération n'était pas uniquement de conquérir le Nord mais de se battre jusqu'à son épuisement, en espérant une intervention européenne tôt ou tard. Jefferson Davis, le président de la Confédération avait le choix entre défendre ses frontières ou autoriser le général Lee à envahir le Nord. Les théâtres de l'Est (qui accueillaient plusieurs capitales ennemies proches les unes des autres) et de l'ouest (possédant les principales voies ferrées transversales de la Confédération) étaient tous deux primordiaux. Finalement, Jefferson privilégiera la défense des frontières tout en adoptant la politique de compromis à travers la division de la Confédération en départements dont les commandants assureraient la défense et le transfert des réserves par chemin de fer. Cette stratégie était conçue pour gagner du temps, en espérant que l'Union se fatiguerait et ne croirait plus en la défaite du Sud.

Au Nord, on pensait qu'il fallait conquérir le Sud en détruisant l'armée des Confédérés. Première option (celle du lieutenant-général Winfield Scott) : asphyxier la Confédération par un blocus maritime. Puis, pousser ses pions en direction du Mississipi afin de diviser la Confédération. Mais cette proposition ne remporta ni les faveurs du peuple ou des politiciens, ni le soutien du président Lincoln. Ce dernier envisageait la destruction de l'armée des Confédérés en une seule bataille décisive, ni plus ni moins. Cette stratégie, qui se limitait à un seul objectif, était due en partie au fait que l'armée nordiste avait promu des soldats réguliers à des grades qui ne correspondaient pas à leurs capacités réelles, car l'inflation des effectifs avait imposé une explosion de la demande d'encadrement des nouvelles recrues. Les hommes de mérite mirent un peu de temps à sortir du rang mais Grant pourra devenir lieutenant-général en trois mois et Emory Upton, général de brigade à l'âge de 24 ans. Le démarrage des forces nordistes sera progressif et le général Grant utilisera toutes les troupes pour les faire converger vers le même noyau sudiste, en tenant compte des ressources humaines et économiques chancelantes de la Confédération.

Comparé au Nord, le Sud était très bourgeois, avec beaucoup de familles riches. Plusieurs vétérans des conflits américains précédents vivaient au sud et les Sudistes disposaient ainsi d'une tradition militaire plus riche que celle des Nordistes. Cette présence de nombreux officiers ou de familles d'officiers dans cette région expliqua le net avantage des Sudistes dans la première moitié du conflit. L'armée des Confédérés disposait d'équipements britanniques, et d'une bonne artillerie française (canons de type Napoléon). Les Anglais s'étaient quant à eux, discrètement mis du côté des Sudistes, qui disposaient aussi d'une bonne cavalerie, née durant la guerre d'indépendance du Texas. L'infanterie des Confédérés était tenace, défendant les terres, les familles et les maigres biens ruraux avec acharnement. Enfin, les meilleurs officiers avaient rejoint le camp des Sudistes, ce qui permit de nombreuses victoires. Mais le fait que ces derniers combattirent souvent en première ligne, par bravoure et tradition militaire, fit que beaucoup d'entre eux périrent rapidement, au point d'anéantir cet avantage.

Le Nord disposait de son côté de fortes ressources industrielles et d'hommes d'affaires avertis. Il entretenait de riches contacts avec les pays européens d'où les échanges commerciaux. Les ingénieurs nordistes surent développer des armes efficaces comme le fusil standard, au canon rayé qui permettait des tirs précis. L'armée nordiste bénéficia également des premières mitrailleuses vers la fin du conflit. Elle disposait d'un nombre de soldats supérieur, certes moins bien entrainés que les combattants sudistes. D'où des troupes plus longtemps à l'entrainement et mobilisables jusqu'à la fin de la guerre de Sécession, ce qui n'était pas le cas au sud. La marine nordiste avait été quant à elle conçue pour affronter les Britanniques, et comptait 386 navires (soit 3027 canons fin 1862) pour opérer le blocus naval de soutien aux forces terrestres, tandis que la marine sudiste comportait essentiellement des bâtiments ravitailleurs rapides pour tromper le blocus, mais pas de navires de guerre (surtout des cuirassés et un sous-marin). Les cuirassés sudistes endommageront tout de même 28 navires fédéraux.

 

Les soldats

Le Sud comptait beaucoup d'unités de milices d'Etat indépendantes, une tradition qui existait bien avant la guerre. Elles furent incorporées à l'armée sudiste, mais sous commandement de leur Etat respectif. Chaque régiment arborait son uniforme, très beau et impressionnant. Quelques unités de zouaves coexistaient également avec cette armée. L'armée régulière (dont les soldats étaient appelés Confédérés) disposait d'un uniforme réglementaire de couleur grise, et d'inspiration française : veston gris et bleu ciel, képi souple bleu ciel et pantalon bleu ciel. La tenue était parée de superbes insignes et parures. Selon les armes, on notait quelques différences. A la tenue précédemment décrite et qui était celle de l'infanterie, le bleu ciel était remplacé par le jaune pour la cavalerie, le rouge pour l'artillerie et le blanc pour la marine. D'abord équipée d'armes provenant des arsenaux frontaliers, l'armée sudiste recevra plus tard des armes européennes, comme le fusil Enfield Mle 1853 anglais ou le fusil Lorenz 1854 d' Autriche. Malheureusement, elle souffrit rapidement d'une crise logistique et les uniformes des soldats devinrent complètement gris. Vers le milieu du conflit, le dénuement était tel que certains soldats n'avaient pas de chaussures et se mettaient à récupérer des pièces d'uniformes sur les cadavres nordistes. La plupart de ces soldats sudistes étaient des petits agriculteurs sans esclaves qui combattaient avec leur fusil de chasse personnel.

La tenue de l'armée nordiste (dont les soldats avaient le nom de Yankees) remontait à la guerre de 1812. Et consistait en un képi souple bleu foncé, un veston bleu foncé et des pantalons bleu ciel, d'où le surnom de « tuniques bleues » attribué aux soldats. Des parements de couleur et des galons sur l'uniforme indiquaient le type d'unité à laquelle appartenait le soldat (couleurs identiques aux armes sudistes). Quant à la marine du Nord, elle disposait de tenues de matelots. Ce Nord bien industrialisé n'eut aucune difficulté à approvisionner ses troupes correctement. Les uniformes nordistes, qui contenaient au début du conflit plus de tissu, diminuèrent en qualité à la fin de la guerre. Pour simplifier les choses, on adopta la production d'uniformes à coupe standard. Tout comme le Sud, le Nord disposait de troupes indépendantes de milice, mais les effectifs étaient plus importants et l'on comptait, comme au Sud, la présence de zouaves, mais en nombre plus important (le port de l'uniforme de Zouave n'était un privilège accordé qu'aux milices les plus valeureuses). Par ailleurs, chaque régiment portait une tenue particulière. Enfin, cette armée nordiste disposait de plusieurs unités spécialisées qui arboraient également des uniformes distincts.

 

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