Revoir le globe
Top


Promenade à Santiago du Chili
(1) (Province de Santiago, Chili)
Heure locale

 

Samedi 14 janvier 2012

 

Après 13h45 de vol de nuit, nous arrivons enfin au Chili, ce pays à la forme allongée qui a pour capitale Santiago du Chili. Je suis content d'arriver car le voyage est long pour se rendre dans l'hémisphère sud. En effet, le Chili fait partie du cône sud et fait peut être partie de ces pays d'Amérique latine où la culture est la plus affirmée. C'est le pays le plus développé d'Amérique latine, le moins corrompu et le plus démocratique, devenu depuis 2010 membre de l'OCDE.

Il est séparé de l'Argentine par la cordillère des Andes, l'infranchissable. Le commandant de bord nous annonce bientôt son sommet le plus élevé, la montagne de l'Aconcagua (photo ci-dessous). L'Aconcagua s'élève à 6962 mètres d'altitude et est située en Argentine, le pays voisin mais à seulement treize kilomètres de la frontière chilienne. Point culminant de la cordillère des Andes, il est surnommé le « colosse de l'Amérique » et se trouve au milieu d'un vaste parc provincial abritant de nombreuses espèces animales typiques de la cordillère, dont le condor des Andes et le guanaco (un genre de lama). On y trouve aussi une végétation rare et fragile. Nous sommes en été mais, à cette altitude, la couverture neigeuse est résistance malgré l'existence de quelques glaciers modestes. Sa première ascension officielle fut réalisée par le Suisse Matthias Zurbriggen 1897, par la face nord.


 

A l'approche de l'aéroport de Santiago, le terrain est plat et aride. L'aéroport est localisé dans l'agglomération de la Capitale, est l'aéroport le plus important du Chili et a accueilli en 2010 quelques 11 millions de passagers. Moderne, cet aéroport compte les Douanes les moins conciliantes que je connaisse. Ne vous avisez pas de rentrer sur le territoire chilien avec une marchandise prohibée ( comme par exemple un petit pot de miel oublié dans vos affaires) car vous serez retenu sur place. Vous passerez devant un tribunal administratif qui statuera sur votre sort: Le paiement d'une amende ou bien un recadrage assorti de remontrances avec une promesse ( que vous devrez signer) de ne plus jamais recommencer. Culpabilisation à l'américaine?

Enfin dans l'autobus, je profite d'un repos court mais indispensable. Le décalage horaire n'est pas si important (TU -3 en été et -4 en hiver) mais la fatigue du vol est bien présente. Je repartirai pourtant rapidement en ville, une fois douché et changé. Santiago du Chili est la principale agglomération du pays, avec ses 37 communes. Celle-ci compte plus de sept millions d'habitants ( un tiers de la population totale du pays) et Santiago est considérée comme la troisième ville la plus riche , la septième la plus peuplée et celle qui en tous cas offre la meilleure qualité de vie de l'Amérique latine. Située dans la vallée centrale qui court le long du pays, la capitale chilienne est dominée à l'est par la Cordillère des Andes et à l'ouest par la Cordillère de la Costa ( qui sépare la capitale de l'océan Pacifique et de Valparaiso). Je suis hébergé dans un luxueux hôtel du quartier de Las Condes et j'observe de nombreuses constructions de tours. Le pays subit pourtant de sévères tremblements de terre mais les édifices sont construits d'après des normes anti sismiques.


 

Je suis impatient de partir à la découverte de cette ville, très riche en histoire, où se trouve la plus forte concentration d'institutions culturelles du pays. La ville fut en effet fondée le 12 février 1541 par Pedro de Valdivia (photo ci-dessous) qui lui attribua aussitôt le nom de « Santiago del nuevo Extremo »(en mémoire de l'apôtre espagnol Saint Jacques). Elle fut érigée entre les deux bras de la rivière Mapocho (deuxième photo) sur les flancs du Cerro Santa Lucia. On s'y déplace en métro (troisième photo) mais je privilégie le taxi, peu onéreux, pour me déplacer. Je me fais d'abord conduire dans le centre historique de la capitale, sur la Plaza de Armas.


Cette place est née avec la création de la ville, en 1541 et est considérée comme le cœur historique de la cité. Le plan quadrillé de la ville a en effet prévu une place centrale autour de laquelle seraient rassemblés les principaux bâtiments administratifs et à son centre, la potence où l'on pendait les criminels condamnés (photo ci-dessous). Aujourd'hui, plus de potence mais une fontaine où s'amusent les enfants (deuxième photo). En 1860, de nouveaux styles architecturaux tout droit venus d'Europe y firent leur apparition, et la place devint un jardin arboré, plus récemment rénové avec des terrasses. Autour de cette place se trouve le siège de la Municipalité de Santiago, mais aussi la Poste Centrale, le Musée Historique National(troisième photo) et la Cathédrale Métropolitaine (quatrième photo).


Je ne visiterai pas aujourd'hui le Musée Historique National car il me faut une autorisation pour y prendre des photographies. Ce musée est digne d'intérêt puisqu'il rassemble plus de 70 000 pièces (meubles, portraits,vêtements,objets religieux et armes...) liées à l'histoire du Chili , depuis la Préhistoire jusqu'au XX ème siècle. Juste à côté de ce musée se trouve un office de tourisme, bien pratique , qui organise des visites guidées à l'intérieur de la ville (infos pratiques).

Juste en face de la Plaza de Armas s'élève la Cathédrale métropolitaine. On l'appelle aussi la Cathédrale de l'Assomption de la Très Sainte Vierge. L'édifice est habituellement surmonté par une grande statue de la Vierge (photo ci-dessous). Celle-ci est actuellement en cours de restauration et peut être observée depuis l'intérieur de l'édifice. Conçue en Italie, la statue mesure 4,36 mètres de haut pour 2,71 mètres de large. Elle pèse 280 kilos et est faite de cuivre et de bronze. Cette vaste église catholique fut érigée de 1748 à 1800 et est le siège de l'Archidiocèse de Santiago du Chili. Le conquistador Pedro de Valdivia confiera à son architecte, Pedro de Gamboa, le soin de dessiner les plans d'une ville nouvelle où établir son administration. Nous sommes alors en 1541. La future ville est alors conçue comme une ville de garnison avec des rues à angle droit, convergeant toutes vers la Plaza de Armas. La partie nord-ouest de cette place sera réservée à l'église. La cathédrale actuelle succède à plusieurs autres édifices. Une première cathédrale fut édifiée en 1566, pour remplacer l'ancienne « iglesia Mayor » qui répondait jusqu'alors aux besoins de la communauté paroissiale. Cette cathédrale fut achevée en 1600 mais, 48 ans plus tard, un puissant séisme la ravagea et sa reconstruction, confiée à Gaspard de Villarroel, sera mise à mal par un nouveau séisme qui causera d'importants dégâts en 1657. Il faudra encore trente années de travaux avant que ne soit consacrée cette cathédrale, en 1687. Un nouveau tremblement de terre a lieu en 1730 et affecte une fois de plus l'édifice. Il faut se faire une raison et envisager désormais l'érection d'un nouvel édifice plus solide. L'érection de la cathédrale actuelle débute en 1748. Le gros-œuvre est achevé dès 1775 et les travaux de la façade commencent cinq ans plus tard , sous la direction de l'architecte italien, Joaquin Toesca, et sont inspirés du style néo-classique plus en accord avec l'époque.

Les tours de la cathédrale sortent de terre à la même époque et sont achevées en 1800. Le 21 mai 1840, la cathédrale devient cathédrale métropolitaine.


 

Ce vaste sanctuaire, dont l'architecture fut fortement influencée par le néo-classicisme, est la composante majeure d'une cité épiscopale comprenant aussi l'archevêché et l'église du Sagrario. Cette cathédrale est divisée en trois vaisseaux par une série de grandes arcades (photo ci-dessous) en plein cintre (forme provisoire en bois destinée à soutenir arcs et voûtes pendant leur construction) portées par de massifs piliers cruciformes ornés de plaques de marbre rose. La nef (deuxième photo) est dotée de voûtes finement ouvragées , couvertes de stucs et peintes de scènes religieuses qui sont l'œuvre de Ignacio Cremonesi (1906). Cette nef est éclairée par une série d'ouvertures en hémicycle qui distillent une lumière presque tamisée mais constante et propice au recueillement des fidèles. La crypte (troisième photo), située sous le chœur, abrite les tombeaux de plusieurs prélats, évêques, archevêques et nonces apostoliques. J'admire justement ce chœur (quatrième photo) richement décoré ainsi que les orgues (cinquième photo) de la cathédrale situées au-dessus de l'une des portes d'entrée de l'édifice (celle donnant sur la Plaza de Armas). Le sol ( sixième photo) attire aussi mon attention.


Je poursuis ma promenade en passant devant la Chambre des députés (photo ci-dessous) située à côté de la cathédrale métropolitaine. Ce magnifique bâtiment abrite les 128 députés du pays qui sont élus pour quatre ans.


 

Nous sommes samedi et il y a beaucoup de monde dans les rues adjacentes. La chaleur aidant (la température extérieure est de 3°C) , la fatigue se fait de plus en plus sentir et il est temps pour moi de sauter dans un taxi et de regagner mes pénates pour un repos bien mérité....


 

 

INFOS PRATIQUES:

 





Retour aux reportages







Qui Suis Je - Reportages - Médiathèque - Calendrier - Pays - La lettre - Contact
Site réalisé par Kevin LABECOT
Disclaimer - Version mobile