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Visite à Bogota
(Colombie)
Heure locale

Lundi 21 mai 2012

 

C'est en Colombie que je vous emmène aujourd'hui. Ce pays dont les médias parlent avec effroi, souvent pour annoncer des catastrophes comme des attentats terroristes par exemple. Argument peu vendeur il est vrai. Je me suis promené en ville et n'ai personnellement jamais ressenti l'insécurité. J'ai au contraire rencontré des personnes sympathiques et aidantes sur mon chemin. Au menu de ma promenade: Le vieux Bogota, avec ses maisons et ses églises remplies d'histoire. Capitale de la Colombie, Bogota (anciennement Santa Fé de Bogota) fut fondée en août 1538 par l'espagnol Gonzalo Jiménez de Quesada. Celui-ci est alors explorateur et conquistador,venu d'Espagne dans le but de devenir riche. Il le deviendra mais connaitra également des revers (désastre des Llanos) et mourra de la lèpre, sur place, en 1579. Ses restes sont enterrés dans la Cathédrale de la capitale(ci-dessous) qui s'élève Place Bolivar, dans un style néo-classique. L'édifice fut érigé de 1807 à 1823 par Domingo de Petrés, sur les restes de trois autres cathédrales démolies entre temps. Sa façade me rappelle celle de la cathédrale de México. Des vandales ont malheureusement jeté de la peinture de couleur vive, par endroits sur la face avant de l'édifice. La préservation du patrimoine de la ville semble poser problème à la municipalité qui a des difficultés à lutter contre les tags. Ceux-ci recouvrent de nombreux murs de maisons et autre bâtiments de la capitale.


 

Le nom de Bogota vient de Bacata (champ, ou encore savane des cultures) donné par les Indigènes Chibcha. Ces derniers (qui comptaient alors parmi les indiens les plus évolués) y avaient construit leur ville. En 1538, Gonzalo Jiménez de Quesada l'appellera Nuestra Senora de la Esperanza, puis, Santa Fé de Bogota (Sainte Foi), un an plus tard. 10500 ans avant J.C, on observait déjà des groupes de chasseurs-cueilleurs dans la région. Puis, des activités horticoles apparurent (3500 ans avant J.C) ainsi que la poterie et la domestication du cochon d'Inde. La culture de la pomme de terre et du mais intervinrent 500 ans avant J.C. Ces informations essentiellement orales (le peuple Chibcha ne connaissait pas l'écriture) furent collectées en remontant jusqu'en 1470. Je tire un peu la langue compte tenu de l'altitude. Bogota est en effet située à 2640 mètres d'altitude au-dessus du niveau de la mer, avec, au loin, la Cordillère des Andes et, toutes proches, les fameuses collines de Guadalupe et de Montserrat (à 3200 mètres).Il ne me faudra que quelques minutes pour grimper en téléphérique (photo ci-dessous) jusqu'au sommet de Montserrat et profiter ainsi d'une vue imprenable sur la cité colombienne (deuxième photo). En son sommet, la colline de Montserrat abrite un ancien ermitage, le sanctuaire de Montserrat dédié à la Vierge noire (troisième photo). Cette église, toute blanche, accueille deux chapelles, quelques tableaux et, derrière l'autel, une statue du Christ en sang. Les plus courageux gravissent la colline en une heure trente (accès ouvert uniquement le weekend) à condition toutefois d'avoir du souffle. On peut enfin utiliser un funiculaire qui fut mis en service en septembre 1955.

 

Je file ensuite en direction du quartier historique de Candelaria afin d'y admirer ses anciennes maisons coloniales. Arrivé avec plus de 500 hommes de son expédition depuis Santa Marta, Gonzalo Jiménez de Quesada remportera la victoire contre les indiens Muiscas mais au prix de pertes énormes. Il annonce aussitôt la fondation de la cité composée de douze huttes et d'une chapelle. Ainsi naissait le Nouveau Royaume de Grenade ( composé de Santa Fé de Bogota et de ses alentours). Puis, l'actuelle capitale de la Colombie s'agrandit au fil des ans, offrant désormais des architectures diversifiées : Des bidonvilles (parfois réhabilitées en zone d'habitation populaire comme sur la photo ci-dessous), des bâtiments modernes bien sûr, mais aussi des maisons coloniales (ci dessous) qui ont souvent été sauvées d'une destruction certaine par le conseil de district. On trouve entre autre des maisons à quatre étages, utilisées pour loger les populations de classe inférieure, ainsi que d'autres habitations à deux étages composées d'une cour centrale, de toits à pignons, de balcons et de tuiles soufflées. L'architecture domestique reflète les styles d'Andalousie et d'estrémadure ,lieux de provenance des conquérants espagnols. Les caractéristiques de l'architecture coloniale de la Nouvelle Grenade sont marquées par leur statut colonial avec une économie de subsistance où l'exploitation de l'or et de l'argent n'a pas joué le rôle primordial comme au Mexique ou au Pérou. Cela donne des façades plus sobres (comme celle de la Cathédrale).Le tracé urbain ( plan en damier) n'a pas été modifié depuis le XVI ème siècle. Gaston Lelarge, architecte et écrivain français laisse encore les traces de son passage : Arrivé en Colombie en 1890, il sera à l'origine de la construction de plusieurs bâtiments de Bogota comme l'hôtel de ville (Palais Liévano), le Capitole national ou encore la Casa de Narino (résidence officielle du Président bolivien). Architecte en chef du ministère des Travaux publics colombiens entre 1911 et 1919, il contribuera étroitement à l'instauration du plan en damier de la cité. Il décèdera à Carthagène (Colombie) en 1934. La Candelaria forme le 17 ème district de Bogota. Sa population compte environ 25000 habitants pour une superficie de moins de 2 km2. Une promenade dans ses rues me permet de replonger dans l'histoire ancienne. Les noms de ces rues au nom parfois évocateur (rue de la fatigue, rue du colisée ou rue de la fontaine...) , conduisent à des habitations populaires, des échoppes, des restaurants mais également à des curiosités touristiques comme la Mairie de Bogota, le Palais de Justice de Colombie, la Cathédrale, le musée de l'or, la fondation Botero, ou la maison de la monnaie.


 

L'église San Francisco me donne l'occasion d'admirer les dorures magnifiques qui ornent habituellement les lieux saints en Amérique du sud. De culte catholique, cet édifice se trouve dans le quartier Veracruz. L'église fut construite de 1550 à 1567, puis des petites chapelles furent ajoutées à la construction principale sur sa partie droite. Le bâtiment souffrit durement lors d'un tremblement de terre en 1785 et des travaux de restauration furent alors entrepris par Domingo Esquiaqui. C'est aujourd'hui la plus ancienne église de Bogota.


 

Je passe devant l'Opéra de Bogota (ci-dessous) et j'ai la chance de pouvoir y pénétrer et d'admirer la beauté de la salle de spectacle. Les salons adjacents (deuxième photo) accueillent habituellement le président colombien et ses proches avant les représentations.


 

Juste à côté, l'hotel de l'Opéra est un bel exemple de réalisation architecturale. Cette belle demeure historique de charme est située dans le quartier de la Candelaria et offre un accès facile aux principaux sites touristiques de la ville. Des photos des lieux sont disponibles à l'onglet Médiathèque, album Amérique du sud. Non seulement l'accueil du personnel est courtois, mais les prix sont abordables. De passage à Bogota, si le cœur vous en dit...

Un autre lieu à ne pas manquer : Les arènes de Santamaria (ci-dessous). Elles furent construites par l'architecte bogotain Adonai Martinez et l'Espagnol Lazcano dans le style mudéjar. Situées en pleine ville de Bogota, elles accueillent des corridas en janvier et en février, depuis 1931 et peuvent contenir jusqu'à 14500 personnes.Ces arènes sont dirigées par la Corporacion Taurina de Bogota, une entreprise créée par des aficionados qui rachetèrent les arènes en 1999 à leur propriétaire trop endetté. Leur architecture imposante abrite un discret petit musée de la Tauromachie qui permet aux amateurs de découvrir costumes de lumière, capes,chapeaux et banderilles. Mais au fait, d'où vient l'origine de la corrida en Colombie ? Ce pays est le deuxième pays d'Amérique du sud en terme de popularité de la corrida. Celle-ci apparut lors de la fête de l'indépendance avec l'Espagne. Les conquérants espagnols avaient importés cet art et l'on relève notamment qu' Alonso Luis de Lugo fit venir d'Espagne 60 taureaux de combat à Bogota en 1543. Ce n'est qu'à la fin du XX ème siècle que l'industrie de la tauromachie atteindra son niveau actuel. Mais c'est en 1917 que deux espagnols débarquèrent à Bogota pour y développer la corrida.Si, de nos jours, la corrida est légale en Colombie en dépit de la loi de protection animale, il faut cependant savoir que la Colombie est le pays qui compte le plus grand nombre de communes se prononçant contre la corrida, en Amérique latine.


D'autres photos de cette visite vous attendent sur le site: Médiathèque-->album photos-->Amérique du sud

 

 

INFOS PRATIQUES :

 


  • Site internet de la ville : http://www.bogota.gov.co/portel/libreria/php/01.27.html

  • Colline de Montserrat : Le téléphérique ( du lundi au samedi de midi à minuit, le dimanche de 9h00 à 17h00) et le funiculaire (du lundi au samedi de 7h45 à 11h45, le dimanche de 6h00 à 18h30) permettent de gravir la colline. Tarif commun : 14400 pesos (un peu plus de 6 pour l'aller et retour) et seulement 8200 pesos le dimanche.

  • Hotel de la Opera, Calle 10 N° 5-72 Calle del Coliseo, Bogota. Tel:(+57-1) 337 4617.

  • Office de tourisme de Bogota : http://www.bogotaturismo.gov.co/

  • Luis Eduardo Suarez vous propose de vous faire visiter la ville et les alentours, en français, anglais ou espagnol. Tel : (+57-1)312 9774 et (57)310 806 2729. Mèl:luisesuarez@hotmail.com

  • Galeria Artesanal BOCHICA, Calle 16 N°5-60 Bogota. Tel : 606 3778

  • Hotel Anandamayi, Calle 9 N°2-81, Candeleria,Bogota. Tel : 341 7208. Site internet:http://www.anandamayihostel.com Emèl:anandamayihostel@yahoo.com

  • Palacio de la Esmeralda, Centro historico, Calle 16 entre Carrera 5 et 6 (zone piétonne). Tel:283 3578












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