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Ushuaia
(Patagonie, Argentine)
Heure locale

Vendredi 19 septembre 2008

 

A peine rentré de Los Angeles et Londres où j'étais parti depuis déjà neuf jours, avec deux barbecues à mon actif (c'est cela la vie d'équipage !) sur la plage de Balboa, je me retrouve en escale à Paris en train de défaire un bagage pour en préparer un autre. Il me faut avoir la santé avec un tel rythme : Ménage, lessive et repassage sont les deux mamelles'.

Après une bonne nuit de sommeil , je suis fin prêt pour le grand départ. Règlement des derniers détails et angoisse de ne pas embarquer dans la soirée vu le fort taux de remplissage. Ca serait dommage car , ce soir , je connais toute l 'équipe des chefs de cabine sur le vol. Et en plus, c'est le dernier vol d'une hôtesse , Joëlle , dont la gentillesse et le sourire manqueront à tous.

Je rejoins bientôt l'aérogare du Terminal 2. Quelle quiétude et quel calme en ce lieu à cette heure tardive ! La chance est avec moi ce soir car on me confirme très vite que je pourrai embarquer.

Treize heures trente (et quelques turbulences..) plus tard, nous arrivons à Buenos Aires. Rapide photo de famille avec une partie de l'équipage qui m'a conduit jusque là , avant de reprendre mon indépendance et rejoindre l'aéroport Aeroparque , pour les vols domestiques, à quelques minutes de l'hôtel Sheraton.

 

 

 

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Notre chef cabine principal , Christophe en arrière plan, en deuxième position en partant de la gauche, et notre petite Joëlle, même plan , en sixième position en partant toujours de la gauche.

 

Désormais, me voici plongé pour un mois dans la vie argentine. Et je découvre vite ce qu'est un pays latin : Dès mon arrivée à l'aéroport, il règne un certain désordre. Deux compagnies s'offrent à moi pour me transporter jusqu'à Ushuaia : Aerolineas Argentinas (la compagnie nationale, jadis privatisée puis renationalisée) et LAN Argentina (filiale de la maison mère LAN Chile qui est la compagnie nationale du Chili). Quant on connaît les rivalités qui existent durablement entre les deux pays, on comprend vite que la compagnie nationale argentine a du mal à supporter la présence d'une concurrente « chilienne » même si tout le personnel navigant commercial est argentin. LAN Argentina dispose finalement d'une place pour moi. Je cherche vainement la porte d'embarquement moins de trente minutes avant le départ du vol , et m'adresse , faute de mieux, à un comptoir d'information Aérolineas Argentinas : « Nous ne sommes pas payés pour donner des informations sur notre concurrente » me répond-on. M'étant présenté au préalable en tant que collègue, je trouve la réponse un peu cavalière mais je n'insiste pas. Bienvenue en Argentine ! (Pour une fois , je n'appellerai pas le directeur, vous connaissez ma discrétion)

Finalement, je rencontre un agent de LAN et tout s'arrange. Je suis vite confirmé sur le vol pour Ushuaia (3h50 de vol) et me présente au personnel de bord. Un steward m'accueille en français avec un large sourire. Tout l'équipage sera attentionné à mon égard. Je m'aperçois alors qu'Air France représente à leurs yeux une compagnie de prestige disposant d'un service haut de gamme. J'apprécie moi-même le service réalisé par notre jeune consoeur , le confort de l'A320 tout neuf, et l'élégance de nos collègues dans leur uniforme bleu, blanc et rouge.

Les passagers argentins embarquent très rapidement, sans complications (peu de poussettes, pas de bagages volumineux), ce qui réduit sensiblement le temps de l'embarquement. Notre avion dispose de 168 sièges pour 4 personnels de bord en cabine. Notre décollage a lieu à l'heure prévue et un snack nous est rapidement servi : Un sandwich fromage jambon très frais accompagné d'un petit gâteau Havanna argentin (les gourmands sauront de quoi je parle). Des boissons chaudes et froides nous sont proposées. Les distractions à bord sont hilarantes. LAN diffuse en effet des gags de la bien connue « Caméra cachée » et l'on peut entendre les rires de nombreux passagers durant le vol. La compagnie offre les images , les clients le son (car il n'y a pas d'écouteurs à bord) Ha ha ha !

A notre atterrissage à Ushuaia , on a l'impression d'amerrir. La piste est effectivement entourée d'eau de part et d'autre. L'aéroport international , comme ils l'appellent ici , consiste en une aérogare minuscule (de la taille de celle de Lorient , pour les connaisseurs) et le tapis à bagages mesure une vingtaine de mètres seulement. Ce qui fait que les 168 passagers s'agglutinent les premières minutes de notre arrivée pour tenter de repérer leurs valises. Surprenant !

Même les Douanes sont présentes . J'ai réussi à me faire fouiller sommairement afin de vérifier que je ne transporte pas de produits alimentaires dans mes valises. Dimensions du comptoir des Douanes : Deux mètres ! (Tout est en rapport..)

Le jour d'arrivée est finalement le plus délicat. Je n'avais réservé que le véhicule mais qu'à partir du 21 septembre. Or nous sommes le 20. Hertz avance d'une journée mon contrat de location. Par contre, je n'avais rien prévu côté hébergement. Je me rends donc rapidement à l'Office de Tourisme du centre ville. On me remet une liste de lieux d'hébergement en me disant qu'il me faudra téléphoner moi-même auprès des hébergements. Ca me change de la Tasmanie !

De nombreux lieux d'hébergements n'acceptent pas la carte de crédit . Il est déjà 19heures et nous sommes samedi. Et les banques étant fermées, je ne peux pas changer mes traveller chèques. Quelle panade !

Je trouve finalement un Bed & Breakfast non loin du centre ville , à la fois coquet et très accueillant. Monique , la maîtresse de maison m'accueille très gentiment et me donnera même des conseils pour la visite du lendemain. Sacrée Monique ! J'étais au préalable passé au supermarché local afin de faire quelques courses et j'avais bien entendu acheté une bouteille de vin argentin (le Santa Julia Malbec que tu aimes tant Sabrya !). J'invite cordialement Monique à boire un verre avec moi. Elle accepte aussitôt en me faisant remarquer que ce vin n'est pas mauvais mais qu'il y en a de meilleurs. Oups ! En fin de soirée, Monique et moi aurons vidé la bouteille à deux . Il n'est pas si mal ce Santa Julia, n'est-ce pas Monique !

 

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Mes premières impressions sur Ushuaia ne sont pas très positives : Trottoirs défoncés, chaussées avec des gendarmes couchés tous les kilomètres par endroits, propreté de la ville laissant plus ou moins à désirer. On est effectivement au bout du monde et le développement de cette ville semble s'être fait de manière anarchique, non calculée au départ , et sans plan d'urbanisme. Le point positif est que le stationnement est gratuit partout sauf' rue San Martin, la rue commerçante par excellence qui ne ressemble d'ailleurs à pas grand chose , avec ses boutiques standardisées et ses embouteillages en période d'affluence. Autre avantage : Les habitants sont d'une extrême gentillesse. Ils vous orientent, dessinent l'itinéraire recherché sur un morceau de papier et vous conduisent même sur le lieu de destination (un automobiliste m'a ainsi conduit à l'adresse de mon Bed & Breakfast !)

J'ai tendance à penser que nous autres , Latins, sommes plus laxistes pour certaines choses que les Anglo-Saxons. Mais cela se confirme en voyant le style de vie argentin.

 

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Si vous vous demandez à combien de kilomètres vous êtes de chez vous, ce panneau vous indiquera les bonnes distances

 

Muni de GEO Guide Argentine, je déambule dans la ville à la recherche d'un restaurant , Ramos Generales, tenu par un chef français originaire de la Bourgogne. Cet établissement est une ancienne épicerie jadis emportée par un incendie, puis restaurée pour donner naissance à ce restaurant depuis 2006. Demandez à visiter le Jardin . Vous découvrirez le lierre authentique qui avait autrefois envahi la demeure et qui prolifère toujours actuellement. Les toilettes de l'établissement sont aussi un motif de curiosité.

 

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En résumé

A Buenos Aires  : De la Plaza San Martin ( Hôtel Sheraton) à l'aéroport Aeroparque ( vols domestiques) , compter 18 pesos pour une course de taxi.

Le filtre de sûreté de cet aéroport est une vraie passoire : Pas de bacs pour déposer ses affaires, et pas de contrôle sérieux aux rayons X ( je suis passé avec mon porte feuilles , mon ordinateur PC est aussi resté dans mon pilot case)

A Ushuaia  : L'Office de Tourisme ne fait pas professionnel. J'ai dû insister afin qu'on téléphone pour moi pour m'aider à me loger pour la nuit.

Pour les petites sommes ( 25 centavos par exemple) les commerçants n'ont pas la monnaie. Ils vous font alors cadeau de l'appel téléphonique , ou du peso manquant

Le Bed & Breakfast de Monique ( celle qui aime le vin !) : Las Retamas , Magallanes 1780, Tel :424440 . 130 pesos la nuit ( PDJ inclus) dans une maison individuelle. Paiement liquide ou CB.

 

 

A demain ! ! !



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