Revoir le globe
Top


De Punta Arenas à Puerto Natales
(Patagonie, Argentine)
Heure locale

Mardi 23 septembre 2008

 

Bonsoir à tous ! Au cinquième jour de mon périple, je me trouve donc à Punta Arenas où j'ai passé la nuit dans une chambre d'une famille chilienne qui m'a gentiment accueillie la nuit dernière. N'ayant rien réservé , mon regard se portait sur les enseignes à l'entrée de la ville lorsque j'aperçus ce refuge. Le propriétaire n'acceptant pas les cartes de crédit et moi-même ne disposant pas encore d'argent chilien (ici, c'est le désert et on ne trouve pas de banques à chaque coin de rue) , a gentiment accepté d'être payé en'pesos argentins !

Les Chiliens (comme les Argentins d'ailleurs) se révèlent extrêmement accueillants et c'est tant mieux. Car ici, la notion de service n'est pas la même que dans nos pays industrialisés. Point de certification 9001 ou autre. Et le contact humain spontané remplace la normalisation et les instruments de mesure. Par exemple, la recherche d'un hébergement peut se révéler un vrai casse-tête qui fait perdre du temps. Les offices de tourisme ne se forcent pas à vous aider dans vos recherches. Ils se contentent de vous fournir une liste d'établissements et débrouillez-vous avec çà ! Heureusement, il y a toujours quelqu'un pour vous aider au coin d'une rue afin de vous conseiller tel ou tel hébergement. Ce fut le cas cet après-midi à Puerto Natales.


 

[image]

Ma famille d'accueil rassemblée à Punta Arenas

 

Je me mis très vite en quête , après avoir pris congé de mes hôtes, d'un bureau de tourisme à Punta Arenas. Rien de très exceptionnel à visiter dans cette ville quadrillée un peu comme à New York (toute proportion gardée). Punta Arenas est une capitale régionale qui ressemble un peu à l'Australie à causes de leurs colonies pénitentiaires. Cette ville placée sur le détroit de Magellan accueillit ses premiers résidents, des travailleurs exilés de force. Ces derniers auraient uni leurs efforts avec leurs anciens gardiens afin de coloniser cet endroit. D'autres immigrants européens viendront les rejoindre plus tard et feront de Punta Arenas le lieu cosmopolite que l'on connaît de nos jours. Son port était le lieu de passage obligatoire des bateaux reliant l'Europe à la Californie. Par ailleurs , certains propriétaires terriens possédaient , au siècle dernier , des estancias aussi vastes que certains pays d'Europe et contribuèrent beaucoup à la prospérité de la ville. Punta Arenas est la porte d'entrée de la Patagonie du Sud, de l'Antarctique et de la Terre de Feu.

La Cathédrale, elle, se dresse aux abords de la Plaza de Armas. Il fait malheureusement froid et très brumeux en cette matinée et je n'ai pas le temps d'attendre que le temps se lève pour prendre une photo du haut de la ville. Dommage.


[image]

 

J'observe les premiers SDF de mon séjour, dormant sur les bancs publics de la Place d'Armes. Et puis quelques chiens qui courent après les voitures en aboyant. Il m'est finalement facile d'obtenir des pesos chiliens à l'aide de ma carte de crédit. Je rejoins ainsi mon véhicule et règle le droit de stationnement à l'employé de faction dans la rue. Pas de parcmètres ici, car on est encore pour le développement de l'emploi. Il n'y a pas les aides sociales que l'on trouve en France et les gens doivent travailler (dur) pour manger.

Je prends bientôt la route en direction de Puerto Natales . 250 kilomètres de route cimentée (un peu comme les pistes d'aérodrome !) à parcourir en deux heures trente. Le paysage , bien qu'un peu monotone, est dépaysant. J'observe parfois un condor juché sur un poteau téléphonique en pleine campagne. Les oies Bernache sont les oiseaux que l'on rencontre le plus souvent le long des routes du Chili. Les moutons eux, constituent l'élevage principal à cet endroit.

 

[image]

Morro Chico , à environ cent kilomètres de Puerto Natales.

 

En début d'après-midi, j'arrive, le réservoir d'essence vide, à Puerto Natales. Ce port dans le Seno de Ultima Esperanza reste le meilleur point de départ pour visiter les parcs nationaux , ce que je ferai demain. On peut aussi naviguer sur les fjords alentours.


[image]

 

Des cygnes au col noir nagent paisiblement au milieu des cormorans et d'autres oiseaux marins en face de la côte. A l'horizon, une chaîne de sommets enneigés s'étale sous le ciel bleu pâle de la Patagonie.

 

[image]

 

De là partent les bacs qui sillonnent les canaux de Patagonie. De nombreux circuits touristiques partent de Puerto Natales.

Un Musée historique , situé à l'intérieur d'un lycée permet d'observer la faune (certes empaillée) de Patagonie. On y observe de nombreux animaux qu'il est plus difficile de croiser vivants.

 

[image]

Le nandou

 

[image]

 

Le Condor et le puna (toujours présent notamment dans le parc de Torres del Paine)

 

[image]

Et puis, la curiosité du jour, un agneau né avec six pattes !

 

J'ai enfin trouvé un hébergement pour la nuit, chez Gabriela , une dame chilienne de 67 ans qui refait toute seule sa maison. Un sacré tempérament ! Je termine alors ma visite de Puerto Natales sous le soleil qui s'est levé entre temps.

 

[image]


A Puerto Natales , ne faites pas comme moi . Ne prenez pas la rue à contre sens . Il n'y a pas de sens interdit comme chez nous pour vous indiquer que vous faites fausse route. Il vous faut repérer , au coin de chaque rue, une flèche qui vous indique le sens de circulation. Si cette flèche est double , vous pouvez alors emprunter la chaussée dans les deux sens.

Méfiez-vous ! Et faites le plein avant de prendre la route. Car dans ce pays, il n'y a pas de station-service tous les cent kilomètres. On trouve une station-service à Puerto Natales mais aussi à Cerro Castillo.

S'il y a beaucoup d'hébergements à Puerto Natales , ce n'est pas le cas dans le Parc de Torres del Paine. Ou alors , les hôtels sont à des prix prohibitifs. Il vous faudra donc prévoir de rentrer à Puerto Natales ( 3 heures de route) ou de partir directement à El Calafate (5 heures de route). A un embranchement El Calafate/Rio Gallegos , il y a une hosteria « Esperanza » qui accueille les visiteurs de passage.

La Picada de Carlito , à l'angle de la rue Esmeralda et Blanco Encalada : ½ bouteille de Castillo del Diablo, Une viande pommes frites , une (petite) salade et un (petite) salade de fruits = 15 pesos

 

 

Demain, je pars à l'assaut du Parc Torres del Paine. De nombreuses photos en perspective. A bientôt !



Retour aux reportages







Qui Suis Je - Reportages - Médiathèque - Calendrier - Pays - La lettre - Contact
Site réalisé par Kevin LABECOT
Disclaimer - Version mobile