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De Bariloche à Paso de Indios
(Patagonie, Argentine)
Heure locale

Jeudi 2 octobre 2008

 

Il est vingt heures et j'ai roulé toute la journée entre Bariloche et'Paso de Indios, un patelin dont je ne vous dis que cela : Perdu au milieu de la pampa, à 350 kilomètres de la façade atlantique que je rejoindrai demain. Ce village est appelée «  Capitale du Troisième Age » . Tout un programme. J'ai quand même trouvé un hébergement des plus rudimentaires pour cette nuit , mais propre . Le propriétaire a fait un feu dans le poêle avec des bûches. Ca me change de Los Angeles. Pour le dîner, il faut reprendre la voiture et se rendre à la station service qui fait aussi restaurant. Je vous en donnerai certainement des nouvelles.

En guise d'au revoir, ce matin, un arc en ciel est apparu à la sortie de Bariloche.

 

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Le temps s'est remis au beau (normal, je m'en vais !) et le soleil éclaire les lacs et montagnes.

 

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C'est quand même plus joli sous le soleil, non !

 

Je redescends la route 40 en direction de Esquel.

A mi-chemin, je m'arrête au Musée Leleque , qui possède , dit-on , la meilleure collection ethnographique de Patagonie. A l'origine, un pionnier d'origine russe, Pablo Korschenewski qui découvrit un nombre considérable de pièces témoignant de l'héritage Tehuelche. Puis, une rencontre avec la Famille Benetton qui créa ce musée : Celui-ci comporte quatre salles. La première salle parles des peuples autochtones , appelés aussi Patagons , qui vivaient déjà en Patagonie il y a environ 12000 ans.

 

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On parle ensuite , dans la deuxième salle , de la rencontre de ces peuples (dont les Tehuelche) avec les Européens jusqu'à la « décadence finale » . On y explique comment vivaient les Tehuelche (leurs moyens de subsistance, les outils pour chasser, pour peindre, les tâches dévolues aux femmes)

 

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Les Indiens Tehuelche connurent ainsi , au contact de notre civilisation, les bijoux , les vêtements, les aliments , les armes , l'alcool et le cheval , grâce auquel ils traverseront la frontière nord de la Patagonie pour occuper la région de Neuquen. Ce qui ne fut pas sans poser des problèmes, une fois au contact avec les autres tribus locales.

 

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La troisième salle nous entretient de la déculturation des vieux Indiens Tehuelche avec le déplacement par les Européens des peuples indigènes, l'élevage de bétail, la parcellisation des terres, et la systématisation du commerce.

La langue Araucane (Mapuche) remplacera celle des Indiens Tehuelche de la zone septentrionale (cette langue s'éteindra en 1960) de la Pampa et le nord de la Patagonie.

Seuls les Indiens Tehuelche méridionaux conserveront leur langue.

 

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On termine la visite par la quatrième salle qui parle des pionniers , ces immigrants de toutes origines ainsi que d'autres peuples des pays voisins ou d'autres régions de l'Argentine (fin XIXè et début XXè siècles).

On y apprend les bonnes choses (et les moins bonnes) apportées aux Indiens par la colonisation. On y parle aussi des premières grèves ouvrières qui furent meurtrières en 1920-22.

Ce musée vaut le déplacement. Et la visite dure environ une heure. Des nombreuses vitrines témoignent des richesses contenues dans ce musée et un commentaire est apporté systématiquement pour expliquer au visiteur l'origine de tel outil, l'utilisation de telle arme, etc...

 

Je reprends peu après ma route vers Esquel , puis Tecka où je rejoins la route 25 en direction de Trelew. Je découvre alors des paysages de pampa, interminables et beaux à la fois. Parfois, un petit lac apparaît entre des montagnes et des flamants roses cherchent leurs nourritures.

 

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Musée Leleque

A 80 kms au sud de El Bolson sur la route 40. Entrer dans la propriété par une piste puis onarrive au musée après 2,5 kms. Ouvert tous les jours ( sauf le mercredi, jour de fermeture) de 11h à 17 ( basse saison) et jusqu'à 19h ( haute saison)

Tarif : 5 pesos , uniquement pour les plus de 12 ans.

 

A Paso de Indios :

Petit patelin perdu dans la pampa , à éviter pour un découcher ( sauf si vous y êtes contraint) car il n'y a pas grand chose d'autre dans la région.

  • Don Manuel ' Libertador 67 ' Tel : (02965) 497256 ' Refuge ru-dimen-tai-re avec 5 chambres ( de 4 petits lits) possédant chacune salle de bains toilettes privatives. Pas de chauffage dans les chambres ( il faut laisser la porte ouverte pour profiter du poêle de la salle TV ( pratique !) ' 80 pesos la nuit.

  • Restaurant San Nicolas ' On dira plutôt « cantine » dépendant de la station service ( qui d'ailleurs fait aussi office de supérette)- Ruta Nacional 25 ' Une bonne assiette de «  soupette » aux légumes ( faite maison) , des pâtes ( cuites al dente ! bravo pour la cuisson), 1 coca . Du pâté de lièvre Patagon en entrée pour 29 pesos. Le match de foot à la TV en prime. Bon, c'est très rustique mais le personnel est gentil, et les gens du cru vous saluent et vous souhaitent bon appétit quand ils rentrent. Vous voyez cela souvent chez nous , vous '

 

 

A demain ! ! !



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