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Le Musée National Populaire de Corée
(Séoul, Corée du Sud)
Heure locale

Dimanche 27 mars 2011

 

Poursuivant aujourd'hui ma visite de la Corée, je décide de partir à Séoul afin de découvrir le Musée National Populaire de Corée. Ce lieu , situé à l'intérieur de l'enceinte du Palais de Gyeongbokgung, est destiné à la découverte de l'histoire et de la culture coréenne. Je découvre ainsi comment les nobles et le peuple coréens vivaient dans les temps anciens. Et comment les Coréens vivent aujourd'hui dans leur pays. L'héritage coréen est exposé dans trois galeries. Le bâtiment dans lequel je vous emmène fut construit en 1972 et abritait à l'origine le Musée National de Corée. L'actuel musée y fut installé le 17 février 1993.

Deux millions de visiteurs viennent chaque année découvrir le musée. Je ne tarde pas à pénétrer dans la galerie N°1 qui aborde l'histoire du peuple coréen. Cette histoire remonte au Paléolithique puis au Néolithique pour aboutir à l'âge de bronze. 8000 ans avant Jésus Christ, on découvre déjà des poteries coréennes. On apprend que la Corée fut d'abord constituée de trois royaumes: Goguryeo,Baekje et Silla. D'autres petits royaumes coexistaient avec ces trois-là. On apprend qu'au départ, le peuple survivait grâce à la pratique de la chasse , de l'agriculture et du pastoralisme. Il découvrira l'usage du fer ( 3è et 4è siècles) puis entamera son expansion territoriale avec le développement des trois royaumes susnommés. Gyeongju fut la capitale du royaume de Silla , royaume qui découvrira la typographie grâce à des moines bouddhistes. L'alphabet coréen est créé et promulgué. L'exposition présente la tombe de la princesse de Balhae, Jeonghyo. Ainsi que des peintures murales de l'époque , tracées à même la pierre.

Peu à peu, la Corée s'ouvre au monde, via notamment ses ports dès 1876. Le pays adopte dans le même temps plusieurs inventions occidentales ( comme l 'électricité).


 


 

La deuxième galerie permet de découvrir le mode de vie des Coréens. Sous la période Joseon qui s'étala de 1392 à 1910, on vivait déjà dans des villages qui étaient très souvent construits entre rivière et montagne ( la montagne permettait de se protéger des vents froids et la proximité de la rivière facilitait l'irrigation des terres cultivables). La dynastie Joseon fut fondée en 1392 par le général coréen, Yi Seonggye. Il mettra ainsi fin à la domination mongole. Une administration centralisée est alors mise en place, et le confucianisme fait son grand retour. Un système de valeurs apparaît alors. Les Coréens découvrent beaucoup de choses lors de cette période ( l'horloge hydraulique et le cadran solaire , entre autre). Palais, forteresses et ports de commerce sont construits. Une réforme agraire est mise en place.


 

La visite de la deuxième galerie s'effectue par le biais des quatre saisons. On débute avec le printemps, saison des plantations mais aussi des cérémonies rituelles, largement encouragées par le roi. Celles-ci permettent d'obtenir des récoltes abondantes, gages de survie. On célèbre aussi des rites pour demander aux dieux la sécurité des bateaux de pêche et une pêche abondante. On débute cette saison par la plantation du riz , très symbolique. Il arrive parfois que des famines surviennent en Corée et les gens sont alors condamnés à manger des racines et l'écorce des arbres pour survivre. Les fruits sauvages du printemps sont le signe du renouveau et de l'appétit retrouvé après un hiver souvent rude.


 

L'été a lieu de mai à juillet et donne lieu aux récoltes. On chante souvent en travaillant dans les champs. Les vêtements portés par les Coréens sont adaptés à la chaleur. Et il est courant de faire une sieste salutaire au moment le plus chaud de la journée. On pratique la pêche et on pique nique dans la nature. On utilise le sel comme épice afin de conserver les aliments fermentés (kimchi). On utilise un paravent en bambou pour se protéger de la chaleur. A ce moment de l'année, une partie des récoltes est mise en vente dans des magasins, ou sur des marchés. Ces lieux sont des endroits extrêmement fréquentés et il est courant d'y rencontrer des danseurs traditionnels ou encore des cirques qui s'emploient à entretenir une ambiance festive, propice au commerce. Le musée aborde également les systèmes de calcul et les monnaies utilisées pour commercer.


 

En automne ( d'août à octobre), on remercie les dieux pour les récoltes abondantes qui sont soit utilisées pour se nourrir, pour le paiement de l'impôt ou directement vendues sur les marchés. Des cérémonies ancestrales prennent alors place dans la vie du peuple coréen. On répare aussi les maisons avant les grands froids d'hiver. Une vitrine explique dans le détail comment les Coréens réparent leurs logis.


 

L'hiver a lieu de novembre à janvier. C'est l'époque où l'on stocke les provisions pour affronter la saison froide. On pratique également la chasse et on se nourrit de protéines. Le kimchi (chou fermenté) est incontournable dans la nourriture de ce peuple et permet d'apporter un complément nutritionnel fort utile, tout comme les aliments à base de soja ou ce fameux porridge à base d'haricots rouges. On porte des vêtements chauds faits de coton. Le jour du Nouvel An, de nombreuses cérémonies ont lieu.


 

La troisième galerie aborde les moments importants dans la vie des Coréens. Sous la période Joseon, une classe s'était développée: Les Yangban. Cette classe sociale survivra jusqu'en 1910. Le mot Yangban signifie les deux classes, correspondant aux deux types d'enseignement abordés, l'enseignement littéraire, le munban, et l'enseignement martial, le muban. Les Yangban trouvaient leur inspiration dans le modèle de bureaucratie chinoise, sous la dynastie des Ming. Les Coréens pouvaient devenir Yangban en réussissant ses concours administratifs. Mais aussi beaucoup par relation. Ces gens étaient très présents dans la cour royale et militaire et possédaient un certain nombre d'avantages ( comme par exemple l'exemption de l'impôt). D'où l'intérêt pour les Coréens de réussir aux concours administratifs. Ces concours étaient et restent des moments importants dans la vie du peuple.

Perpétuer la famille est primordial chez les Coréens et il est important de donner naissance à des garçons. L'arrivée d'un garçon dans une famille est saluée par une fête , cent jours après sa naissance mais aussi lors du premier anniversaire de l'enfant. Lors de la naissance de l'enfant, une corde est disposée sur la porte d'entrée de la maison. Et l'on brûle le placenta afin de garantir au nouveau-né une bonne santé.

Le mariage est ensuite un autre moment primordial dans l'existence des Coréens. C'est le moyen de fonder une famille dans laquelle l'homme fera carrière ( d'où la réussite nécessaire lors des concours) et la femme veillera au bon fonctionnement du foyer en prenant soin de son mari et de ses enfants. Le mariage se fait par arrangements entre deux familles. Il y a échange de courrier puis de cadeaux une fois que les deux familles se sont mises d'accord.


 

Le deuil est un autre moment important dans une famille. Et la disparition d'un membre de la famille occasionne un deuil d'une durée de trois années. On pratique les rites ancestraux afin d'entretenir la mémoire de ses ancêtres. On retrouve ici encore l'importance d'une bonne éducation grâce au confucianisme. L'éducation exige la piété filiale, qui est une question de morale vitale pour les Coréens. Cette piété filiale fait partie là encore du système de valeurs mis en place sous la dynastie Joseon. Il est convenu que le fils succède au père. C'est le respect de la lignée familiale.

 


 

Le musée aborde enfin plusieurs thèmes comme celui des loisirs avec l'existence du jeu du double six ( utilisé depuis la dynastie Baekje),la calligraphie et la peinture. Les rites ancestraux sont expliqués aux visiteurs. Des vitrines montrent l'intérieur des maisons coréennes (photo ci-dessous) et le thème de la santé est aussi développé au travers des pharmacopées utilisées dans le pays.

La visite du musée se poursuit avec la découverte d'une exposition à ciel ouvert. Des maisons reconstituées permettent de comprendre le mode de vie du peuple coréen. Une rue reconstruite à l'ancienne permet de découvrir d'anciennes boutiques et un tramway d'époque. Les années 60 à 70 sont largement représentées.

Les enfants n'ont pas été oubliés puisqu'une partie du musée leur est consacrée. Des exercices pratiques sont organisés ( travail du fer...).

 

 

 

INFOS PRATIQUES:

 


  • National Folk Museum of Korea, Samcheongdong-gil 35, Jongno-gu ( à l'intérieur du Palais de Gyeongbokgung), Séoul. Tel: 82 2 3704 3114. http://www.nfm.go.kr:8080/english/main.jsp

     

     

    Métro: Ligne 3, sortie N°1 à la station Anguk, ou sortie N°5 à la station Gyeongbokgung. Ligne 5, sortie N°2 à la station Gwanghwamum.

     

    Heures d'ouverture: De mars à octobre, de 9h00 à 18h00. De novembre à février, de 9h00 à 17h00. Le musée est fermé le mardi. Entrée gratuite. Audioguide disponible en japonais,coréen,chinois et anglais pour la somme de 1000 won ( prévoir de laisser une pièce d'identité comme caution).

     

    Boutique du musée, ouverte de 9h00 à 18h00 les jours d'ouverture du musée. Paiement possible par CB. Tel: (822) 735 6630.

     

    Cafétéria disponible ( snacks et boissons chaudes)

     

    Visite du musée en anglais deux fois par jour , à 10h30 et 14h30. (Exhibition Hall 1)

    Le musée des enfants: http://www.kidsnfm.go.kr

     

     








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