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Bordeaux monumental
(Bordeaux, Gironde, France)
Heure locale

 

Mardi 1er mars 2011


 

Se promener à pied dans Bordeaux est un ravissement, tant il y a de choses à voir. Bordeaux l'orgueilleuse ou Bordeaux la majestueuse, mais avant tout Bordeaux ville d'art et d'histoire.

Je me rends au centre ville en tramway. C'est le moyen de transport le plus adapté pour se déplacer : Peu cher ( un ticket journée ne coûte que 4,10€ , place de parking incluse pour garer votre véhicule en périphérie et nombre de voyages illimité)le tram se déplace lentement et sans à-coups, annonçant régulièrement les stations. Je monte à bord du tram à Pessac et il ne me faudra qu'une vingtaine de minutes pour arriver à la Porte d'Aquitaine , à deux pas du Marché des Capucins.

Située Place de la Victoire, la Porte d'Aquitaine permet d'accéder à la rue Sainte Catherine, la plus longue rue piétonne d'Europe, dit-on ici avec fierté. Mais nous y reviendrons. En forme d'arc de triomphe, elle s'appela autrefois la Porte Saint Julien tout comme d'ailleurs la place où elle se trouve, laquelle ne devint Place de la Victoire qu'en 1918. Construite en 1753, cette porte monumentale est surplombée par un fronton triangulaire richement sculpté. Côté rue Sainte Catherine, les sculptures sont généreuses: Armoiries de Bordeaux, Grosse Cloche et léopard, tonneaux et même un perroquet! Côté place, ce sont des sculptures de dieux marins avec des fleurs de lys.


 

La Place de la Victoire est le point de départ de la rue Sainte Catherine. Elle accueille régulièrement concerts et manifestations et ses nombreux cafés avec terrasses en font un lieu de détente. En 2005, un obélisque rose ainsi que deux tortues ont rejoint la Porte d'Aquitaine. De là, on se rend à la gare Saint Jean, ou au Marché des Capucins , ce qui en fait un lieu stratégique. Avant son nom actuel, on la surnommait Place Saint Julien.


 


 

Je marche en direction du Marché des Capucins. Y a t-il un endroit qui reflète mieux l'âme d'un quartier que son marché? Sous sa halle, le marché des Capucins, appelé aussi « ventre de Bordeaux » reste très ancré dans l'histoire de la cité et l'un des plus anciens marchés bordelais, mais sans doute le plus populaire. Cette « Halle des Capucins » aujourd'hui disparue était en bois. Elle fut remplacée vers 1880 par deux halles à ossature métallique dans l'esprit architectural Baltard et fut construite à l'aide d'éléments récupérés su l'Exposition Universelle de Paris. C'est en 1959 que ces deux halles seront détruites, laissant la place aux bâtiments actuels. La création du Marché d'intérêt national de Bordeaux en 1953 porta un coup fatal au marché des Capucins. Les grossistes quitteront ce petit marché . Heureusement , ce marché vit toujours grâce aux marchandes des quatre saisons et à leurs charrettes ( autrefois 400, elles ne sont plus qu'une vingtaine) installées à l'extérieur du bâtiment, côté Saint Michel, et aux soixante commerces qui occupent la place, parmi lesquels fromagers,bouchers, poissonniers...


 

A Bordeaux, mieux vaut lever le nez quand on se déplace. Vous serez surpris de découvrir ainsi des trésors architecturaux. Je consacrerai deux autres reportages aux façades puis aux visages de pierre qui hantent la cité. A deux pas du Marché des Capucins, voici la Basilique Saint Michel. De style gothique flamboyant, elle est dédiée à l'archange. Financée par les bourgeois et par différentes corporations d'artisans, cette église fut érigée entre le XIV ème et le XVI ème siècle. Son clocher isolé mesure 114 mètres et est surnommé la Tour Saint Michel. IL fut construit de 1472 à 1492. Sa crypte reçut fin du XVIII ème siècle les célèbres momies inspiratrices de nombreuses légendes (transférées depuis au Cimetière des Chartreuses). La Basilique contient un grand orgue construit de 1762 à 1765 par le facteur Micot et mérite le détour . On observera aussi les quatorze chapelles intérieures construites par les charpentiers du quartier. Certaines grandes familles entretenaient leurs propres chapelles .La Basilique Saint Michel a depuis été classée au Patrimoine mondial de l'Unesco. Autour d'elle s'est développé le quartier Saint Michel, un quartier où charpentiers, tonneliers,forgerons, armuriers travaillaient et façonnaient autrefois le fer et le bois, tout juste débarqué des gabares à fond plat à deux pas de là. Il y avait aussi des sécheries de poissons et de viandes alimentées avec le sel entreposé Quai des Salinières. Bourgeois, matelots, artisans et badauds se côtoyaient alors. Depuis, on peut se rendre au marché aux puces qui a lieu le dimanche dans le quartier.


 


 

Rejoindre le cours Victor Hugo me fait traverser de vieilles rues pleines de charme. J'en trouverai une autre, minuscule, l 'impasse de la Fontaine-Bouquière, vestige de l'enceinte médiévale (1220) qui donne sur le cours Victor Hugo. Ce cours a depuis 2007 été rénové. Il correspond aux anciens fossés de l'Hôtel de Ville. J'aperçois bientôt la Grosse Cloche , ancien beffroi de l'Hôtel de Ville qui servait aussi de porte dans les remparts. C'est l'un des rares monuments moyenâgeux encore conservé à Bordeaux. Edifiée au XV ème siècle sur les restes de la porte Saint Eloi, et adossée à l'église du même nom ( lieu de rendez-vous pour les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle) elle est composée de deux tours circulaires de 40 mètres de haut reliées par une partie centrale dominée par le léopard d'or. C'est de là que les magistrats de la ville sonnaient la cloche pour donner le signal des vendanges ou alerter la population en cas d'incendie. Les bordelais ont toujours été attachés à sa cloche. Celle-ci fut brisée par le roi Henri II pour les punir de leur révolte en 1548 ( la jacquerie des pitauds). Elle revint en 1561. La cloche actuelle fut coulée en 1775 par le fondeur Turmel et pèse 7800 kg. L'horloge, construite en 1759 d'après les plans de l'astronome Paul Larroque, remplaça celle de 1567 exécutée par Raymond Sudre. La girouette arbore un léopard anglais qui rappelle les armes de la Province de Guyenne dont Bordeaux était la capitale. Le quartier Saint Eloi où se situe la Grosse Cloche connut un développement important lors de l'essor du négoce et des échanges méditerranéens avec notamment la création du marché en 1155, de l'Hotel de Ville en 1297 ( tout près de la Grosse Cloche), puis fondation des paroisses Sainte Colombe et Saint Eloi en 1159, construction de l'hôpital Saint Jacques en 1175... De nouveaux bourgeois apparurent à cette époque, directement issus de cette société nouvelle constituée de marchands et de tenanciers, parmi lesquels Monadey, Cailhau, Soler ou Colomb.


 

De l'autre côté du cours Victor Hugo, voici le lycée Michel Montaigne et sa magnifique horloge sur la façade. Premier lycée impérial de France voulu par Napoléon 1er, il était destiné à former les élites nationales. Il occupe les bâtiments de deux anciens couvents du XVII ème siècle désaffectés depuis la Révolution française. Avant ce lycée, se tenait au même endroit le Collège de Guyenne, collège de Jésuites au XVI ème siècle.


 

En bas du Cours Victor Hugo, se trouve la Porte de Bourgogne, située le long des quais, Place BirHakeim, exactement dans l'axe du pont de pierre. Elle était autrefois connue sous le nom de Porte des Salinières. Erigée au XVIII ème siècle, elle a été conçue par les architectes Ange Jacques Gabriel et Nicolas Portier.


 

Enjambant la Garonne, voici le pont de pierre. Il resta pendant longtemps le seul moyen de traverser le fleuve. Appelé aussi Pont Napoléon, il fut inauguré en 1822 puis élargi en 1954. Directement dans l'axe du cours Victor Hugo, il relie le centre ville à la Rive droite de la Garonne. Doté de passages piétons et de pistes cyclables, on le franchit en tramway et en voiture. En 2004, des travaux ont été effectués afin de permettre le franchissement des barges transportant les morceaux de l'A380. Ce pont est équipé de galeries , passages et cavités. Certaines d'entre elles sont parfois ouvertes au public, les autres sont utilisées par les techniciens chargés de l'entretien du pont de pierre. Ce pont demeure aujourd'hui comme l'un des monuments symbole de la ville de Bordeaux. De cet endroit sont tirées les feux d'artifice, et l'on s'en sert encore de décor pour la fête du fleuve et la fête du vin. Œuvre de Claude Deschamps, le pont de pierre comporte 17 arches et s'étend sur plus de 500 mètres. On remarquera que le nombre d'arches correspond au nombre de lettres servant à écrire Napoléon Bonaparte. Si les piles et les arcs sont bel et bien en pierre, les voûtes,elles, comportent des briques qui donnent au pont une teinte rougeoyante. La première pierre fut posée en décembre 1812et le pont sera inaugré dix années plus tard en mai 1822.


 

Depuis le pont de pierre, je longe les quais. Tout en admirant les jolies façades d'immeubles qui ont été restaurées depuis quelques années. Bordeaux était en fait une belle endormie qui s'est réveillée sous l'impulsion d'une nouvelle politique de la ville facilitant notamment la rénovation des bâtiments. Quelques minutes plus tard, j'accède à la Porte Cailhau: Celle-ci fait partie des anciens remparts de la cité, et est aussi surnommée Porte du Palais. Classée monument historique depuis 1883, son nom pourrait certes évoquer les cailloux ( calhaus en gascon) qui étaient accumulés à ses pieds par la Garonne et qui servaient au lestage des navires. Mais plus vraisemblablement, elle pourrait tirer son nom d'une grande famille bourgeoise bordelaise médiévale, la famille Cailhau, qui donna plusieurs maires à cette cité aux XIII ème et XIV ème siècles. De style gothique Renaissance, avec des toits aigus d'une hauteur de 35 mètres, avec ses lucarnes et ses lanternes, elle symbolise le souvenir de la victoire remportée par Charles VIII en 1495 à la Fornoue ( ville située à 20 km de Parme en Italie).Elle faisait à la fois office d'arc de triomphe et de porte défensive. Ses bas-reliefs, qui ont souffert avec le temps , peuvent être admirés au Musée d'Aquitaine.


 

Insatiable, je poursuis ma promenade dans le quartier Saint Pierre. Là se trouve l'église Saint Pierre, au cœur du vieux Bordeaux, à l'emplacement même du port gallo-romain. Erigée au XV ème siècle et remaniée au XIX ème siècle, elle offre un portail de style gothique flamboyant . A l'intérieur, des voûtes en ogives finement sculptées ainsi que des vitraux du XIX ème siècle et une Piéta en bois du XVII ème peuvent être observés. Au XII ème siècle, on avait déjà presque remblayé le port et le quartier était pratiquement bâti. On déplaça les quais plus au sud, le quartier Saint Pierre connut l'essor de ses activités commerciales, ce qui explique que ses rues conservent encore de nos jours les noms de métiers d'antan: Rue des Argentiers, du Chais des Farines...


 


 

Au XVI ème siècle, quelques familles bourgeoises s'y installèrent (les d'Espagnet, Mérignac et Métivier). Le commerce restait très actif et verra la naissance d'un des plus riches négociants bordelais, Nicolas Beaujon, en 1718, au 11 rue du Parlement Sainte Catherine.

Sous le règne des intendants Boucher et Tourny, on mit à terre la muraille médiévale, on aménagea la Place de la Bourse et la rue Royale, on perça l'actuelle Place du Parlement.


 

La Place de la Bourse est un lieu incontournable à Bordeaux. Située face à la Garonne, elle est remarquable avec ses façades rénovées et superbement éclairées la nuit tombée. Au centre se trouve depuis 1869, la Fontaine des Trois Grâces. On doit cette place à l'intendant Boucher et à l'architecte Jacques Ange Gabriel . Au moment de l'arrivée du tramway, la ville fut repensée, on transforma les quais en de vastes promenades, avec des jardins et un miroir d'eau. La Place de la Bourse représentait la première ouverture dans les remparts qui ceinturaient alors la cité. Elle porta successivement les noms de Place Royale, puis Place de la Liberté , puis Marché aux volailles. C'est en 1848 qu'elle prendra son nom actuel. A l'emplacement de la Fontaine des Trois Grâces, se trouvait autrefois la statue équestre du roi Louis XV. Celle-ci sera détruite à la Révolution.


 

Bordeaux concentre la majeure partie de ses monuments sur une petite partie de la ville. C'est bien pratique car cela évite de trop marcher. Voici maintenant la Cathédrale Saint André, avec sa façade occidentale, partie la plus ancienne, qui date du XI ème siècle. La vaste nef unique a été érigée au XII ème siècle. On modifie les murs de nef un siècle plus tard, on double alors le nombre de travées et on rehausse les anciens murs. Au XVI ème siècle, on créé un voûtement en étoile. De style gothique, elle fut consacrée en 1096. Située au cœur de la Place Pey-Berland, c'est le lieu de culte le plus imposant de Bordeaux. Elle fut inscrite sur la liste des monuments de l'Unesco en 1998.


 

La Tour Pey Berland ( du nom de l'archevêque du même nom) est située à côté de la Cathédrale Saint André. Elle fut construite de 1440 à 1500 à l'initiative de l'archevêque. Couronnée par un clocher, elle a toujours été isolée de la Cathédrale. A la Révolution française, elle fut vendue et transformée en fabrique de plombs de chasse. La flèche qui disparut lors de vents d'ouragan au XVIII ème siècle laisse la place aujourd'hui à une statue de la Vierge à l'enfant dorée, appelée Notre Dame d'Aquitaine et tournée vers le Médoc, région d'origine de Pey Berland. Le clocher abrite un bourdon de 8 tonnes. On pourra s'étonner de voir cette tour isolée de la cathédrale mais il y a de nombreux exemples similaires dans la région et même à Bordeaux ( avec la Tour Saint Michel). Cependant, la Tour Pey Berland ne fut pas toujours isolée. Elle était autrefois reliée à la Cathédrale Saint André par les maisons des Chanoines ( coutume alors en vigueur dans l'Ouest de la France).

Il vous faudra escalader 232 marches par un étroit escalier à vis avant d'arriver à la terrasse au sommet de la tour et de contempler les environs.


 

En face de la Cathédrale Saint André se trouve l'Hôtel de Ville de Bordeaux. Située au bout de la Place Pey Berland, le Palais Rohan forme le quartier historique de la ville. On n'aperçoit que des façades avec des ouvertures lorsqu'on regarde l'Hôtel de Ville mais en réalité, le Palais Rohan est dissimulé au fond d'une cour d'honneur. A l'arrière de celui-ci se trouve le jardin de la Mairie ( ouvert au public). On pourra découvrir les lieux lors des journées du patrimoine par exemple. L'escalier d'honneur est à ne pas manquer. Il possède trois trompes de pierre soutenant des volées représentant un chef d'œuvre de la stéréotomie française. La salle du conseil municipal fut aménagée en 1889. Elle est caractéristique de l'architecture officielle des belles années de la III ème République. Le Palais Rohan est construit sur le modèle de l'hôtel entre cour et jardin. Et se compose d'un important corps de logis flanqué de deux ailes basses en retour d'équerre. CE Palais fut construit pour l'archevêque de Bordeaux Ferdinand Maximilien M2riadec de Rohan en 1771. Hôtel de l'Archevêché jusqu'à la Révolution, il deviendra hôtel du département puis siège du tribunal révolutionnaire en 1791, hôtel de préfecture en 1802, Palais impérial de Napoléon 1er en 1808, et château royal en 1815 sous Louis XVIII. C'est en 1835 qu'il devient hôtel de ville.


 

Juste à côté de l'Hôtel de Ville, j'aperçois le Palais de Justice de la ville. Construit de 1836 à 1849, il a été inscrit aux monuments historique en 1979. Bâti sur l'emplacement de l'ancien fort du Hâ, sa construction aura couté deux millions de francs , soit plus du double que ce qui était initialement prévu. Sa longue façade principale est inspirée du Temple d'Aphaia et offre un péristyle monumental inspiré du Parthénon. De style néo-classique marqué par l'influence gréco-romaine, l'ensemble avait été conçu pour marquer la solennité et la rigueur de la Justice. La Cour d'assises se trouvait au centre du bâtiment , et c'est là qu'eurent lieu les procès de Marie Besnard et de Maurice Papon.

On réalisa une extension du Palais en 1998, dans un style architectural surprenant symbolisant la transparence de la Justice et représenté par des cuves viticoles et des cônes en harmonie avec le Château du Hâ.


 

Je vous emmène maintenant au Grand Théâtre. Cet édifice fut commandé par le Maréchal de Richelieu qui était alors Gouverneur de Guyenne. Il fut édifié par l'architecte Victor Louis, et son inauguration le 7 avril 1780 donna lieu à la représentation de l'Athalie, de Jean Racine.

L'ouvrage, de style néo-classique, mesure 88 mètres de longueur sur 47 mètres de large. Classé depuis monument historique, c'est une réminiscence de l'Antiquité à cause de son péristyle. Il abrite une salle de spectacle de 1000 places et ressemble à ce titre comme deux gouttes d'eau au modèle de théâtre à l'italienne.

Sa décoration intérieure est faite de bleu, d'or et de marbre blanc d'origine à l'occasion de sa dernière restauration en 1991. Sa façade offre une perspective de temple des Muses, en faisant face à la Place de la Comédie.

Le Grand Théâtre est aujourd'hui le siège de l'Opéra national de Bordeaux. Il accueille également les concerts symphoniques de l'Orchestre national de Bordeaux Aquitaine.

Il est malheureusement difficile de visiter ce Grand Théâtre. Des visites guidées sont proposées mais je vous conseille de réserver à l'avance (adressez-vous à l'Office du Tourisme).


 

Pas très loin du Grand Théâtre, voici le Monument aux Girondins, ou encore Colonne aux Girondins. Situé sur a Place des Quinconques, ce monument doit son nom aux Girondins. Qui sont-ils? A la Révolution française, les Girondins rassemblent des bourgeois de province et des gens des milieux portuaires, qui siègent à l'Assemblée législative puis à la Convention. Ils seront éliminés par leurs opposants, les Jacobins de Paris ( Montagnards) en 1793. Bien peu étaient en fait originaies de la Gironde mais les Bordelais les ayant considéré comme des martyrs, n'auront jamais cessé de leur porter intérêt, d'où le nom de « Girondins ».

C'est Alphonse Dumilâtre qui est le concepteur du monument. Mais c'est la persévérance de l'architecte Victor Rich qui permettra à l'ensemble d'être terminé. La colonne fut construite à l'emplacement du Château Trompette et l'ensemble demandera huit années d'efforts. La colonne elle même mesure 43 mètres sur laquelle repose une « femme oiseau » représentant la République triomphante. Cette statue de bronze de 11 mètres est tournée vers le centre ville de Bordeaux et représente le Génie de la Liberté en train de brises ses fers.

Un peu plus bas, on peut distinguer trois femmes, Bordeaux, La Garonne et la Dordogne. Le tout est entouré d'un ensemble de fontaines, au sud et au nord, composées d'imposants chevaux. C'est la Fontaines des Girondins.


 

La Basilique Saint Seurin est l'un des plus anciens lieux de culte de la ville, et un lieu de passage pour les pèlerins sur la route de Saint Jacques de Compostelle. Elle fut construite au VI ème siècle puis remaniée entre les XII ème et XIV ème siècles. Charlemagne y aurait déposé l'olifant de Roland après la défaite de Ronceveau. C'est un joyau d'architecture romane. On a découvert une nécropole chrétienne sous la crypte. Ce qui en fait un musée des origines chrétiennes de la ville où on peut admirer des sarcophages mérovingiens en marbre.


 

L'église Saint Bruno, elle, se trouve en face du Cimetière des Chartreuses. Ce fut la première église baroque construite à Bordeaux à partir de 1611 à l'initiative du Cardinal François de Sourdis. Et constitue le seul élément subsistant de l'ancien couvent des Chartreux. Elle possède une nef unique qui contient un retable datant de 1672 et de nombreux chefs d'œuvre.


 

L'église Saint Louis des Chartrons est l'œuvre de l'architecte Charles-Louis Brun. Edifiée dès 1874, elle sera achevée en 1880. L'édifice est typiquement néogothique et abrite entre autres des vitraux de Henri Fleur et Nicolas Lorin. Les fonds baptismaux sont en marbre de Carrare. Elle possède enfin le plus important orgue symphonique de la région Aquitaine. Celui-ci fut commandé au facteur d'orgues Georges Wermer en 1881.


 

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