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De Rosporden à Landévennec
(Finistère, Bretagne, France)
Heure locale

 

Mercredi 6 avril 2011


 

Ce matin, il fait un temps magnifique pour ma dernière journée en sud-finistère. J'envisage de me rendre de Rosporden à Landévennec. Je remets à plus tard ma visite de la presqu'île de Crozon car celle-ci est riche en lieux culturels et une journée ne suffira pas.

Rosporden tient son nom de la colline de Preden (Ros-Preden, colline de Preden) et remonte au XI ème siècle. Pour défendre son pays, le comte Preden édifia une digue de terre qui barrait la vallée de l'Aven,créant ainsi un grand étang. La ville subit deux incendies importants au cours de son histoire: Un pendant les guerres de la Ligue et l'autre lors de la seconde guerre mondiale , lors des combats de la Libération. Rosporden, anciennement gros bourg paysan est aussi la capitale du chouchen ( l'autre nom de l'hydromel) dont il s'est fait une spécialité. Jez me rends aux Caves de l'Aven, non pour boire quelques gorgées de ce délicieux breuvage ( juste de l'eau et du miel!) mais pour une séance photos. Ces caves existent depuis 1920 c'est à dire depuis trois générations. Pour fabriquer le chouchen, du miel toutes fleurs et de sarrazin est utilisé. Si vous passez par là, arrêtez-vous.

La curiosité de Rosporden est son église Notre Dame. Son architecture est sobre il est vrai mais cet édifice du XIV ème siècle est remarquable grâce à ses flèches, ses hautes guérites et sa galerie couverte. Son clocher ressemble davantage à une tour de guet. A l'intérieur, un magnifique retable est placé depuis le XVII ème siècle (date de la reconstruction de l'église)près du maitre-autel. Au pied de l'église se trouve une seul tombe, celle de Pierre Le Cor, héros d'un roman de Pierre Loti.

Je reprends la route en direction de Pleyben car j'ai pour objectif de me rendre chez un chocolatier de renom qui fabrique une spécialité locale. Sur mon chemin, je traverse un petit village,Laze, et je remarque le Domaine de Trévarez: Un joli château au milieu d'un superbe parc. Je m'y arrête car ce cadre est pour moi idéal pour une promenade. Malheureusement, la propriété est fermée mais il y a un interphone près de la grille d'entrée. Je sonne , j'explique qui je suis et ce que je fais et on m'ouvre la grille. Je pourrai ainsi prendre des photographies du Domaine et rencontrer les gens qui y travaillent. Mais je reviendrai plus en détails prochainement sur ce Domaine car j'y consacrerai un reportage complet. Le Domaine vaut vraiment la peine d'être visité.

J'arrive à Pleyben à l'heure de midi. Je tente quatre restaurants mais ils sont tous fermés. Ont-ils vu un fantôme? Je finis par trouver la crêperie Le Stirwen qui m'accueille avec gentillesse. Les portions sont généreuses et la cuisine est bonne. Que demander de plus? Puis, je me rends à l'église Saint Germain l'Auxerrois. Mais sur mon chemin, j'aperçois une petite chapelle coincée entre deux maisons: La Chapelle de la Congrégation, appelée aussi Chapelle Neuve ( (à cause de sa reconstruction totale en 1889). Cette chapelle fut à l'origine fondée par les seigneurs de la Boissière fin XVII ème.

L'église Saint Germain l'Auxerrois est superbe tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Elle est entourée d'un calvaire breton et d'une porte monumentale. Je me trouve alors en face du plus beau calvaire de Bretagne qui exprime, gravée dans le granit, toute la vie du Christ. On y voit même des costumes bretons du XVI ème siècle. Un autre bâtiment, à proximité, constitue l'ossuaire. Il sera utilisé comme chapelle, puis comme école et même comme bureau de poste en 1850.

L'intérieur de l'église est remarquable, mais attention à votre tête au niveau de la petite porte d'entrée. Le portail de cette entrée est orné de part et d'autre des sculptures grandeur nature des douze apôtres, avec, au centre et au-dessus de la porte, le Christ. A l'intérieur, levez la tête et vous pourrez admirer les sablières ( sculptures de scènes ornant les plafonds). Vous admirerez aussi les orgues. Les ornements sont nombreux et il me faut prendre le temps de tout découvrir.

Il est 14h et la Maison Chatillon ouvre à l'heure. On m'invite aussitôt à visiter les ateliers de fabrication, situés près de la boutique. La Maison Chatillon fut créée à Brest en 1964. C'est une affaire familiale, qui viendra s'installer à Pleyben en 1991. 120000 visiteurs investissent les lieux chaque année afin de découvrir les ateliers ou encore l'art de la culture du cacao puis de la fabrication des gourmandises chocolatées du fameux chocolatier: Les florentins (recette exclusive de Michel Chatillon) mais aussi les bonbons chocolat ( avec la spécialité locale, le granit breton rose ou gris comme le vrai granit mais bien plus onctueux), les chocolats des fêtes et les gâteaux bretons. Chaque année, ce sont cent tonnes de produits finis qui sortent des ateliers pour alimenter la boutique et les points de distribution situés en France. La chocolaterie exporte aussi à l'étranger ( USA, Allemagne,Royaume Uni,Suisse et bientôt le Japon!). Tous ces produits sont faits sans conservateurs et en utilisant des produits garantis à 100% pur beurre de cacao. La qualité des produits étant LA priorité. Inutile de vous dire que je ne repartirai de la boutique qu'une fois mes achats réalisés. J'aurai au préalable eu le plaisir de rencontrer Michel Chatillon qui me gratifiera de chocolats supplémentaires à déguster.

Je file bientôt en direction de Landévennec car , après les chocolats, j'ai hâte de goûter aux pâtes de fruits des bons moines bénédictins de l'Abbaye de Saint Guénolé. Il fait beau et sur ma route, je rencontre le point le plus élevé de la région, Menez-hom.

Landévennec est avant tout célèbre pour son abbaye. A vrai dire, il y a deux abbayes: une ancienne, désormais en ruines mais qui se visite grâce à son musée (voir infos pratiques) et la nouvelle qui fut construite en 1950. A la fin du Vème siècle, Saint Guénolé, moine breton, s'installe dans une boucle de l'Aulne, la rivière locale. Sous la protection des comtes de Cornouaille, il fonde un monastère qui se développera jusqu'en 913, date à laquelle les Normands pillent et incendient les bâtiments, contraignant les moines à l'exil ( à Montreuil sur mer) pour plusieurs décennies. Ces derniers reviendront à l'abbaye lors de la reconquête de la Bretagne par Alain Barbetorte. Mais c'est bientôt la Révolution française et l'abbaye sera alors vendue comme bien national en 1793. Entre temps, une chapelle romane aura été construite (Xième,XIIème siècles). Les moines décideront de s'installer en 1950 plus haut sur une colline et érigeront une autre abbaye où vivent , prient et travaillent désormais 22 moines. Depuis 1978, un chantier archéologique a été ouvert et fait parler les pierres. 'association Abati Landevenneg gère et anime ce chantier ainsi que le musée.

Pour les gourmands, sachez que chaque année, 12 à 15 tonnes de fruits sont transformés en pâtes de fruits , fruits qui viennent , pour la plupart, des vergers de la propriété ( pommiers, pruniers,poiriers...).

Je regrette de ne pas avoir cette fois assez de temps pour visiter la presqu'île de Crozon mais ce n'est que partie remise. Sur mon chemin de retour, en remontant la colline depuis le bourg de Landévennec, je m'arrête un instant au belvédère. Celui-ci me permet de profiter d'une vue imprenable sur l'Aulne, et son cimetière de bateaux militaires en contrebas (photo ci-dessous). Je regagnerai Quimper par la voie express que j'emprunterai à partir du Faou. J'aurai au préalable franchi l'Aulne sur l'ancien pont de Térénez ( le nouveau pont devant être inauguré d'ici quelques jours!)


 

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