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Musée basque et de l'Histoire de Bayonne
(Bayonne, Pyrénées Atlantiques, France)
Heure locale

Samedi 16 mai 2015

 

Actuellement à Bayonne, je m'étais promis de visiter le Musée basque et de l'histoire de Bayonne, recommandé par mon guide touristique. Situé dans le centre ancien de la ville, il abrite la plus importante collection historiographique et ethnographique consacrée au Pays basque en France. Objets et œuvres d'art, principalement collectés au début du XX ème siècle, témoignent du fonctionnement de la société basque à l'aube des grands bouleversements du monde moderne. Le visiteur que je suis, découvrira tour à tour près de 2000 objets évoquant les différents aspects de la culture basque : vie rurale et domestique, rites funéraires, artisanat, activités maritimes et fluviales, fêtes et jeux, histoire régionale, à travers ce parcours décliné en vingt salles thématiques.

Ce musée est installé depuis 1924 dans la maison Dagourette, qui fut construite au début du XVII ème siècle au bord de la Nive, dans le quartier du petit Bayonne. Elle est l'une des plus anciennes maisons de la ville, unique témoignage d'un type d'habitat portuaire lié au négoce et à la bourgeoisie. Autrefois bâtie à l'endroit d'un ancien chantier naval, le rez-de-chaussée de cette bâtisse était dédié à l'entrepôt des marchandises déchargées sur le quai. Elle deviendra plus tard un couvent, puis un hôpital.

Rappelons que cette belle région de France est constituée de trois parties : le Labourd, la Basse-Navarre et la Soule. Ces trois provinces historiques trouvent leur origine dans les territoires médiévaux, et furent intégrées dans le royaume de France. Le Labourd devint par exemple possession du domaine royal en 1450 alors que cette province dépendait initialement du duc de Guyenne, également roi d'Angleterre. En 1620, la Basse-Navarre sera, elle aussi, rattachée au royaume de France en même temps que la vicomté du Béarn. Quant à la Soule, elle passera en 1449, des mains de la couronne anglaise à la Vicomté du Béarn qui sera plus tard rapprochée du royaume par l'édit d'octobre 1620. La Révolution française créera ensuite les départements. La proposition de Dominique Garat de créer un département basque ne sera pas retenue et les trois provinces seront regroupées dans le nouveau département des Basses-Pyrénées, le 4 mars 1790. Avocat et homme politique français d'origine basque, Dominique Garat avait un frère, Dominique-Joseph, plus jeune que lui. Ces deux frères tenaient beaucoup à ce que la Navarre qui les avait vu naitre gardât son nom, sa nationalité et son caractère particulier. Et Dominique de défendre avec ferveur la cause de sa province lors du débat qui eut lieu en février 1790 devant le comité de constitution. En vain. Bien qu'attaché à la cause de la Révolution, notre homme ne sera pourtant jamais hostile au gouvernement de Louis XVI, à qui il voulait conserver le titre de roi de Navarre. Secrétaire de l'Assemblée constituante, il votera notamment pour le maintien de la franchise du port de Bayonne. Texte très démocratique mais inapplicable (et sans doute jamais appliqué!), la constitution de 1793 sera élaborée en un semaine, mais Dominique Garat refusera de la diffuser prétextant que ce texte n'était pas traduit en langue basque. Que de caractère !


 

Je commence ma visite par les rites funéraires. Au Pays basque, la stèle discoïdale est le monument funéraire le plus emblématique. Sa forme arrondie est pourtant antérieure au christianisme et pas spécialement basque. Cela s'explique par le fait que durant la protohistoire, l'utilisation du cercle était privilégiée dans l'expression de l'art funéraire. Avec le temps, d'autres stèles apparaitront : la croix, né du christianisme, mais également la stèle tabulaire et la dalle plate (ou siège d'église) lorsque les défunts étaient jadis enterrés dans l'église même. Jusqu'au XIX ème siècle, les tailleurs de pierre feront uniquement usage des matériaux locaux, disponibles sur place, comme le grès jaune, blanc ou rose. L'orientation des stèles, elle, sera variée. Le texte et la date ne sont pas apposés systématiquement sur ces stèles, mais parfois y figure le métier du défunt. Le décor est souvent géométrique avec représentation de végétaux, d'hommes, d'animaux de signes astrologiques ou de monogrammes. Le premier relevé systématique de ces motifs et des inscriptions aura lieu au nord du Pays basque au début du XX ème siècle grâce à Louis Colas.


 

Toujours au rez-de-chaussée, sont exposés des outils touchant à la confection du chocolat et à l'alimentation. Dans une salle voisine, un film d'archives en noir et blanc est projeté au public. Il décrit la vie ancestrale dans le Pays basque à travers des scènes de vie émouvantes (fauchage du foin par un paysan, veillée en famille au logis...). A ne manquer sous aucun prétexte. Je monte au premier étage pour découvrir la maison basque qui tint une place si importante jusqu'au XX ème siècle. La maison est non seulement un lieu d'habitation mais aussi un cadre économique et social. Elle donne son nom à la famille qui s'identifie à elle. Et est transmise à un héritier unique, fille ou garçon. Au Pays basque, c'est le principe de la co-seigneurie qui s'applique : l'héritier est associé à la gestion et à la jouissance du patrimoine familial dès son mariage. Le jeune ménage (ou « maitres jeunes ») acquièrent alors les mêmes droits et devoir que les parents (« les maitres vieux »). A l'église, la maison est représentée par jarlekua , cet emplacement réservé à la maitresse de maison et aux femmes de la famille, ainsi qu'au cimetière avec hil harria, pierre marquant l'emplacement de la tombe familiale. Ici, maison et sépulture sont indissociables. On ajoute juste le chemin hilbidea emprunté lors des enterrements pour se rendre de l'une à l'autre.Jusqu'à la Révolution, les maitres de maison se réunissaient périodiquement en assemblée paroissiale pour gérer les affaires de la communauté.

A quoi la maison rurale ressemblait-elle ? Elle ne prit curieusement forme qu'à partir des XVIIè et XVIIIè siècles, bien que son nom soit connu depuis le Moyen-Âge. Il s'agit d'un édifice rectangulaire qui abrite hommes, animaux, outils et récoltes. La façade est orientée Est afin de tourner le dos aux intempéries. En Labourd, on note parfois une dissymétrie fréquente du toit qui témoigne de l'agrandissement d'une maison primitive. Quant aux façades à colombages, elles sont souvent percées d'un grand porche abrité. En Basse-Navarre, la porte d'entrée est surmontée d'un linteau, ou bien monumentale et bâtie en pierre de taille. La maison souletine, elle, maison de montagne par définition, est composée de deux bâtiments reliés en angle droit et est couverte d'ardoises. L'intérieur de la maison basque est constituée d'une vaste pièce centrale, lieu de circulation de travail et de stockage. Il est intéressant d'observer l'aménagement de cette pièce.


 

En 1922, Willian Boissel, qui créa le Musée basque reconstitua la cuisine et la chambre basques. Je peux admirer sur place les éléments de chaque pièce. La vaisselle par exemple est constituée de faïences originaires des Faïenceries du bassin de l'Adour, qui remplaçaient la vaisselle en étain. Aux XVIII ème et XIX ème siècles, la faïencerie basque était concentrée sur trois lieux principaux : la Manufacture royale de Samadet, les Ateliers de Saint Vincent de Xaintes (Dax) et de Saint Esprit (Bayonne). La production alimentait alors le Pays basque, le Béarn et le Gers. La faïence basque reprenait certains thèmes spécifiques comme les motifs à fleur de pois, la composition à la rose et à l'oeillet, ou encore le décor palombe. On remarquera que cette faïence ne comporte pas de signature. Quant aux ouvriers faïenciers, ils étaient très mobiles et bougeaient de fabrique en fabrique. A partir du XIX ème siècle, des spécificités locales apparaissent, comme à Bayonne et à Dax, qui profiteront du style et de la technique du roannais Hector Larroque. Bayonne se lancera aussi dans la production d'une faïence d'Espelette, dont les assiettes seront ornées de décors simples, souvent exécutés au pochoir. Nous sommes alors à la fin du XVIII ème, début XIX ème. Le mobilier basque est pour sa part composé de deux facteurs essentiels : le kutxa, coffre constituant le meuble le plus ancien, et qui servait autrefois à entreposer le linge. Et le manka, l'armoire-commode installée dans la salle à manger ou dans la chambre. On rajoutera le zuzulu, un banc à dossier équipé d'une tablette, placé près de la cheminée. Les ornements étaient de forme géométrique avec des motifs dits « fougères » ou « plumes », très courants, tout comme les rosaces, les éventails ou les croix variées.

 

Le costume basque fait aussi partie de l'identité de ce peuple fier. Il varie en fonction des lieux et des époques. Le nombre de costumes exposés au musée n'est malheureusement pas important mais je vais vous décrire en détails leur composition : Des XV ème au XVII ème siècles, les vêtements féminins étaient remarquables et plein d'originalité. Les coiffes étaient nombreuses et variaient selon le statut des femmes. Les jeunes filles se déplaçaient tête nue, crane rasée, avec simplement quelques mèches longues sur les oreilles et sur le front. Les femmes veuves ou mariées portaient une longue étoffe en forme de turban cornu plus ou moins droit et pointu autour de la tête et du cou. La forme des coiffes était variable dans chaque village.

Au XIX ème siècle, l'homme portait un costume de drap noir, avec pantalon, veste courte, et ceinture de laine pourpre, violette, bleue ou noire. Les hommes plus âgés revêtaient le xamar, une large blouse plissée fermée sur le devant. Béret et espadrilles complétaient la tenue. Quant aux jeunes filles, elles portaient des corsages sombres, égayés de fichus bariolés, avec jupes et tabliers colorés, et un grand mouchoir à double pointe sur leurs cheveux tressés. Enfin, les vieilles femmes étaient vêtues de sombre, le chignon entouré d'un petit mouchoir de tête noir.

 

Le Pays basque est aussi un pays maritime. Par conséquent, le musée consacre un espace à la navigation maritime et fluviale ainsi qu'à la pêche. L'embouchure de l'Adour, créée artificiellement en 1578 est caractérisée par une barre très agitée qui complique l'accès au port des navires de haute mer. Du XVII ème au XIX ème siècle, l'ensablement était constant et les dragueurs devaient intervenir régulièrement pour désensabler. Ces hommes avaient trois fonctions : assister les marins pour les manœuvres d'amarrage, renflouer les épaves et draguer le sable. Au XVIII ème siècle, les couraux assuraient quant à eux les services portuaires comme la réparation, l'entretien, le chargement et le déchargement des navires marchands.

Le poisson abondait dans la zone de séparation d'eau douce et eau de mer. On y trouvait du poisson de mer et de rivière. Pour pêcher, on utilisait la plupart du temps des petits bateaux larges et courts, équipés de voiles et d'avirons. Du Moyen Âge jusqu'au XIX è, on utilisa des tilholes, puis des couralins le siècle suivant. L'influence des marées se faisait sentir jusqu'à vingt kilomètres à l'intérieur des terres, en amont de Bayonne. Le courant alternatif facilitait ainsi le va-et-vient des bateaux. Sur les rivières, ce sont des galupes de différentes tailles qui assuraient le transport de grosses marchandises (minerais, pierres, bois et sable) du XVII ème au XX ème. Ces bateaux reliaient les principaux centres commerciaux du bassin de l'Adour. Durant les XVIIème et XVIIIème siècles, les chalibardons assurèrent le commerce des vins de Chalosse. De plus petits bateaux, parfois couverts, étaient affectés au transport de passagers et des produits agricoles, pour la traversée des fleuves et la pêche fluviale. On croisait alors des chalands sur l'Adour et des halos sur la Nive. Quant au bois de bassin, il était acheminé par flottage jusqu'à Bayonne.

 

Dans le domaine du commerce, Bayonne était doté dès le XIII ème siècle d'un statut d'autonomie municipale. La ville était administrée par un maire et une assemblée de jurats recrutés parmi les marchands et les corporations de métiers. Le XVIII ème siècle vit la concentration des pouvoirs dans les mains de l'élite bourgeoise issue tout particulièrement du négoce, des banques et des transports. Ses membres se relayaient à la tête du Corps de ville ou de la Chambre de commerce. Sous l'Ancien régime, les négociants s'enrichirent de trois manières : les privilèges fiscaux qui garantissaient la liberté de commerce avec le royaume de France et l'étranger, même en période de guerre. De plus Bayonne était positionnée favorablement pour commercer avec l'Espagne. Enfin, les négociants retiraient de substantiels bénéfices de la guerre de course. Du XIV ème au XIX ème, l'Hôtel des monnaies en était le meilleur témoignage.


 

Au XI ème siècle, les paroisses relevaient de la juridiction de trois diocèses basques : celui de Bayonne gérait le Labourd et la partie occidentale de Basse-Navarre, celui de Dax, la partie orientale de Basse-Navarre et celui d'Oloron la région de la Soule. La Révolution apporta le redécoupage de ces diocèses, à travers le concordat de 1801, ce qui aboutit à la disparition des évêchés de Lescar et Oloron, au profit de Bayonne. Diocèse de Bayonne qui, lui aussi, sera réduit en 1822 à l'actuel département des Pyrénées Atlantiques. Dès le milieu du XII ème siècle, Bayonne disposait d'une cathédrale. Celle-ci sera érigée sous l'impulsion de l'évêque Raymond de Martres. Et sera dédiée à Notre Dame. L'incendie de 1258 détruira la moitié de la ville et une partie de l'édifice roman. C'est un maitre champenois qui sera chargé de la reconstruction de l'édifice dans le style gothique du XIII ème, si bien qu'au départ des Anglais en 1451, la cathédrale de Bayonne sera pratiquement achevée. Le milieu du XIX ème siècle verra la réalisation d'importants travaux de rénovation sous la direction de l'architecte Emile Boeswillwald, grâce au legs de Jacques Lormand, richissime banquier et bienfaiteur de la ville. On refera la tour sud dans le style flamboyant, puis on supprimera le dôme pour le remplacer par une flèche. Une tour nord sera bâtie dans le style rayonnant et permettra l'érection d'une seconde flèche. L'édifice offre de nombreux trésors comme le portail sculpté datant du XIII ème siècle, le vitrail bas côté nord (XVI ème), des tableaux ornant les chapelles latérales (peintres de l'Ecole française des XVII et XVIII ème siècles), sans parler des grandes orgues installées par Merklin au milieu du XIX ème siècle. Enfin, un bourdon de 3,6 tonnes, unique en Europe fut installé en 2003. Côté sud, un magnifique cloitre datant des XIII-XIV ème et remanié à la fin du XIX ème jouxte la cathédrale. Ce cloitre de style gothique est l'un des plus vastes de France. Il s'ouvrit largement sur l'extérieur dès sa création en accueillant les réunions du conseil de ville et des habitants ainsi que le forum des marchands. Les dalles funéraires gravées et les enfeus adossés aux murs des galeries témoignent de la présence d'un ancien cimetière.


Les traditions religieuses sont très enracinées au Pays basque malgré une christianisation tardive et précaire. Le Moyen Âge apporta le pèlerinage de Saint Jean de Compostelle, lequel marqua profondément le peuple basque. Et l'apparition de fondations pieuses et charitables de servir de trame pour l'organisation religieuse dans la région pendant des siècles. Les XVI è et XVII è siècles connurent de tristes évènements religieux comme les guerres de religion, le conflit franco-espagnol ou les procès en sorcellerie. Il n'empêche que le siècle suivant vit l'affluence des pèlerins dans les églises, d'où l'installation de galeries de bois dans les lieux de culte afin de gagner de l'espace. A la même époque, le choeur s'enrichit de retables en bois sculpté , peint et doré de style baroque. Quant au XIX è siècle, il permit l'apogée du catholicisme avec de nombreuses fêtes liturgiques et un folklore très riche. Juin était par exemple le mois de célébration de la Fête-Dieu en Basse-Navarre, fête durant laquelle les villageois se déguisaient en soldats formant une garde nationale accompagnée de musiciens qui montait la garde devant l'église, pendant les cérémonies et la procession, tout en exécutant danses et manœuvres militaires. Fêtes religieuses ou profanes mais aussi veillées étaient d'ailleurs souvent l'occasion de danser. Jusqu'au XIX ème, les hommes exécutaient en rond les jauziak ou sauts, annoncés à vois haute par un meneur. Les danses mixte étaient quant à elles exécutées en chaine, comme la soka dantza, à caractère cérémoniel. Fin XIX ème, apparaitront polkas, quadrilles et fandango lors des fêtes patronales. De nos jours, les sauts existent toujours et font partie de tous les cortèges, spectacles et fêtes de villages comme dans ces carnavals labourdins, avec cavalcades bas-navarraises, procès satiriques toberak, charivaris, mascarades, pastorales ou souletines...La pastorale est un héritage des mystères moyenâgeux et consiste en un spectacle monté et joué par tout un village. La mise en scène est très codifiée, aux principes immuables, avec chants, défilés et batailles en musique, textes psalmodiés et danses, sur le thème de la victoires des Bons sur les Méchants, autant dire des Chrétiens sur les Turcs.

Terminons cette visite avec la communauté juive présente de longue date à Bayonne et dans le Pays basque. Chassés d'Espagne, du Portugal, et même de Navarre suite aux édits d'expulsion , aux baptêmes forcés et à l'Inquisition, les Juifs Séfarades se réfugièrent en Europe du nord et au Maghreb, dans l'Empire ottoman, en Italie, en France et tout particulièrement en Aquitaine. Arrivés par terre ou par mer, certains s'installeront dans le quartier de Saint Esprit à Bayonne, dès le XVI ème siècle. Dès 1550, ils bénéficient de lettres de patente royales, et les marchands portugais de renouer discrètement avec leurs pratiques religieuses. Puis de se regrouper au XVII ème malgré les discriminations du Corps de ville de Bayonne. Ils se doteront d'institutions dominées par une oligarchie, celle de la nation juive espagnole et portugaise. Ils seront enfin à l'avant-garde des combats pour l'émancipation à partir du XVIII ème. Leur identité est maintenue de nos jours grâce entre autre à la synagogue, au Temple, à la maison d'asile et au cimetière.

 

INFOS PRATIQUES :


  • Musée basque et de l'histoire de Bayonne, 37 Quai des Corsaires, Bayonne. Tél : 05 59 59 08 98. Ouvert toute l'année, d'avril à septembre (de 10h à 18h30, sauf les lundis et les jours fériés), en juillet et août (de 10h à 18h30 tous les jours, et jusqu'à 20h30 le jeudi), d'octobre à mars (de 10h30 à 18h00, sauf le lundi et les jours fériés). Entrée : 6,5 €. Site internet : http://www.musee-basque.com

  • Livre « Musée basque et de l'histoire de Bayonne » (éditions Festin). 30 €. Idéal pour compléter votre visite.










 



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