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Le Parc National de la Côte Ouest
(Langebaan, Province du Cap-Occidental, Afrique du Sud)
Heure locale

 

Jeudi 7 novembre 2019

 

Une nouvelle journée débute à Langebaan, l'une des portes d'entrée du parc national de la côte ouest où je vous emmène aujourd'hui. Je ne voulais pas rester sur une mauvaise impression, à la suite de mes mésaventures avec le parc national de Table Mountain du côté du Cap. Aussi me suis-je procuré hier après-midi un laissez-passer valable un an pour entrer autant de fois que le souhaite à l'intérieur de plus de 80 parcs nationaux. Un bien petit investissement au regard de ce que ce genre d'endroit pourra m'apporter durant ce séjour. Côté animaux, ça ne sera certes pas le grand défilé en dehors de quelques tortues peureuses, un cricket et deux serpents rampants, des autruches et quelques autres volatiles, et j'ai comme l'impression que toutes ces bestioles se sont donnés le mot histoire de s'inscrire aux abonnés absents en cette journée ensoleillée mais plutôt fraiche.

 

« C'est l'Afrique » me répond amusé un client amoureux du continent africain, qui vient quant à lui au bureau du parc pour renouveler son abonnement annuel, comme s'il voulait excuser les maladresses des uns et des autres. J'aurai le plus grand mal à trouver la bonne direction pour me diriger vers l'entrée de ce parc national. Mon GPS, supposé m'y conduire, me transportera aux portes d'un complexe d'habitations résidentielles entouré de hautes barrières comme on sait si bien faire dans ce pays. J'enrage. Pas de panneaux indicateurs et aucun plan de la ville où je me trouve ne m'a été remis. Deux ouvriers sud-africains arrivée quelques minutes auparavant me proposent aimablement de me conduire à l'entrée du parc, du moins c'est ce que je croyais. Et de m'amener...au bureau vendant les laissez-passer, où je me suis rendu hier, mais qu'importe. Leur intention était la bonne et je laisserai un pourboire à ces deux bons samaritains . Charmaine, l'employée, me reconnaît et écoute patiemment mes doléances. Et de m'expliquer comment accéder au bon endroit.

Vingt minutes plus tard, j'atteignais l'entrée Langebaan Gate, et une charmante demoiselle vérifiait le formulaire de mon laissez-passer avant de lever la barrière d'accès au parc qui barrait la chaussée. Pour le bien de tous, à commencer par celui des animaux, la vitesse maximale à l'intérieur du parc est de 50 km/heure. Et la route d'être équipée de gendarmes couchés placés à intervalles réguliers et qu'il vaut mieux franchir à 20 km/heure. Ces précautions ne sont pas superflues car je croiserai sur mon chemin tortues et serpents en train de franchir cette route.

 

L'endroit me paraît immense avec des paysages à perte de vue. Je n'aurai aucune raison de me perdre ici car il n'y a qu'une route et je constaterai avec joie tout au long de ma visite que des panneaux indiquent les différents endroits à ne pas manquer, à commencer par l'observatoire de Seeberg (ci-dessous en photo). Ce belvédère se trouve sur les rives nord-est du lagon de Langebaan, la ville la plus proche. L'histoire de ce lieu remonte à la période cambrienne, c'est à dire il y a 540 millions d'années. Un texte détaillé propose aux férus de géologie d'en apprendre beaucoup sur l'origine de l'endroit où je me trouve pourvu qu'ils pratiquent la langue anglaise. L'endroit me paraît grandiose et je n'ai qu'un seul regret, celui de ne pas avoir été là, plus tôt, c'est à dire au printemps, lorsqu'un tapis de fleurs recouvrait le sol. Quant à la petite maison en pierre solidement ancrée au rocher, elle aurait été construite par un Hollandais local, un certain Bollie Prenz, à l'aide de pierres qu'il aurait transporté jusqu'ici depuis le pied de la colline en utilisant de simples sacs. Jardinier à ses heures, il possédait aussi son carré de terre au nord de cette colline.


 

Je réemprunte la piste de terre qui m'a conduit jusqu'ici, puis reprends l'unique route bitumée qui dessert ce parc de 40000 hectares, lequel offre un véritable havre de paix à une multitude d'oiseaux de mer qui ont pour habitude de nidifier sur les îles proches et désertes ainsi que sur les plages de sable blanc. C'est en 1985 que fut fondé ce parc national, avec pour but de protéger le lagon de Langebaan et ses alentours. Les îles de la baie Saldanha au solide granit sont inclues dans cette zone protégée et s'étirent de Yzerfontein à Langebaan. Elles abritent de nombreuses populations d'oiseaux de mer et une richesse inouïe de paysages (littoral fait de granit et plages de sable blanc, et les dunes géantes du bord de côtes).

Ma prochaine halte sera Geelbek et son bureau d'informations touristiques. Je n'apprendrai pas grand chose sur place et aurai l'impression de déranger les employées à l'heure de midi alors qu'elles entament leur collation. Ayant l'intention de prendre en photo un texte abordant les nombreuses plantes médicinales, l'une d'entre elles me suggère de ne pas faire la promotion des ces plantes, sous peine de voir ces plantes saccagées et cueillies sans limite par les touristes de passage. Que voulez-vous répondre à cela ? « Autant fermer boutique et aller se coucher » lui répondis-je. De même, on me refusera le droit de photographier la couverture d'un livre bien documenté sur la région. Et moi, de leur rétoequer : « Pas de photo, pas de promotion ». Qu'à cela ne tienne, je disserterai sur l'arrivée des humain sur cette côte. La région sera habitée de (très) longue date par des êtres humains qui laisseront sur place des marques de leur passage (empreintes fossiles, outils en pierre, coquillages et os travaillés...). Le professeur Dave Roberts trouvera en 1995 les restes d'un chien sauvage à Kraal Bay. Puis des empreintes humaines, celle d'Eve, qui avaient pourtant été durablement exposées au vent, aux intempéries climatiques et aux marées. Il sera cependant décidé de transférer ces empreintes afin de les protéger des vandales (comprenez celles ou ceux qui crurent bon de graver un graffiti dans la roche tendre de Kraal Bay). Une réplique de ces empreintes est exposée à Geelbeck. A quelques mètres de là se trouve le restaurant qui a trouvé refuge à l'intérieur d'un joli édifice de type hollandais (en photo ci-dessous).

 

Un peu plus loin, je m'arrêterai au trou d'eau d'Abrahamskraal (ci-dessous) pour tenter d'apercevoir des oiseaux. J'en observerai effectivement, confortablement installé aux côtés d'un couple de sud-africains à l'intérieur du refuge. Nous échangerons quelques mots durant un quart d'heure, puis je poursuivrai mon chemin une fois mes photos prises. Lors de la dernière étape de cette visite, j'apprendrai que les empreintes découvertes à Kraalbaai devaient avoir appartenu à un être humain de corpulence fine, homme ou femme. Les dunes de Geelbek révèlent elles aussi bien des surprises depuis leur apparition il y a 200 000 ans. Il y a dans ce parc une richesse incroyable de type archéologique et géologique. D'importants panneaux d'information sont disponibles à ce sujet (et en langue anglaise) à Preekstoel (sur le parking des plages).


 

Le parc national de la côte ouest possède d'énormes richesse, dont cinq îles : Marcus Island (11 hectares), Schäapen Island, Vondeling Island, Juten Island et Malgas Island. Et les visiteurs n'ont que l'embarras du choix quant aux activités disponibles : prendre un bain de soleil sur la plage de Kraalbaai, pratiquer les sports nautiques (ski nautique, plongée, plongée au tuba, natation, pêche...), pratiquer le kayak de mer, le kite-surfing ou encore admirer les tapis de fleurs sauvages recouvrant certaines parties du parc au printemps. On vient également ici pour observer les tortues, les autruches (ci-dessous) et autres bousiers, antilopes, zèbres, scorpions et serpents. On visite l'endroit pour observer les cétacés d'août à novembre, et même les oiseaux (différents points d'observation sont prévus à l'intérieur du parc). Les plus sportifs s'adonneront au cyclisme ou à la randonnée.

 

INFOS PRATIQUES :

  • Parc National de la Côte Ouest, à Langebaan : les portes du parc sont ouvertes de septembre à mars (7h00 à 19h00) et d'avril à août (de 7h00 à 18h00). Tél : +27 022 772 2144 Site internet : http://www.sanparks.org
  • Le bureau de Geelbek est ouvert du lundi au vendredi, de 8h30 à 16h00 et de 9h00 à 13h00 les samedi et dimanche.

  • En cas de morsure de serpent : appelez le docteur Marie Human au 022 772 2758, le bureau du parc (022 772 2144) ou l'entrée du Parc Langebaan (022 772 2144). L'hôpital le plus proche qui soit près du parc sont les établissements hospitaliers privés (022 719 10 30) et public (022 709 7200) de Vredenburg.

  • Il est possible d'acheter un laisser-passer annuel (WILD Card) pour tous les parcs sud-africains (International All Parks Cluster) pour 3105 rands (189€). Cette carte donne en effet un accès illimité à plus de 80 parcs et réserves incluant les SANParks (South African National Parks), Msinsi, EKZNWildlife, Cape Nature et Swazi Clusters Parks. Je me suis rendu à un bureau du parc national de Langbaan (n'importe lequel ferait l'affaire), ai rempli un formulaire, présenté mon passeport et réglé par carte bancaire le prix demandé et le tour était joué. La carte annuelle, dont la fabrication a lieu à Prétoria me sera adressée par courrier en France lorsqu'elle sera prête, mais dans l'immédiat, je dispose d'une attestation à présenter à l'entrée des réserves. Dans un an, si je retourne dans ce pays, je prendrai ma carte avec moi et n'aurai qu'à en renouveler l'abonnement sur place pour repartir aussitôt avec un an d'abonnement.










 



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