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Lettre envoyée le 29/09/2014


 

Lundi 29 septembre 2014                    La Lettre N°188

 

La rentrée aura été chargée en rebondissements. Bien que me trouvant actuellement à 10000 kilomètres de la France, je suis attentivement ce qui se passe. Tout d'abord, la grève des pilotes chez Air France. En tant que navigant, je reconnais que le projet De Juniac concernant Transavia Europe a été imposé sans négociations préalables. Dans ces conditions, comment attendre de la complaisance de la part de salariés, qui découvrent, au fur et à mesure des évènements, que leur entreprise court au démantèlement, que les prochains emplois seront délocalisés dans des pays européens plus pauvres (donc aux salaires bien moins élevés), tout cela pour augmenter à terme considérablement le rendement de l'action Air France de 3,5 à...11% à horizon de 2017-18, pour le plus grand profit des actionnaires. Les salariés ne sont pas idiots et n'ont aucun intérêt à (laisser) saborder leur outil de travail, mais ils en ont assez d'être les pièces rapportées d'un jeu financier de plus en plus hasardeux, et les facteurs d'ajustement d'une gestion sans foi ni loi uniquement au service d'un capitalisme sauvage. C'est simple, en France, il n'y en a plus que pour le capital. Le travailleur,lui, n'est plus reconnu (cela ne passe pas forcément par des augmentations salariales!). Et c'est là où le bât blesse. Alors, il ne reste plus à ce dernier que l'arrêt de travail. Nous savons tous que l'entreprise est constituée de l'incontournable capital, mais aussi des salariés qui, grâce à leur travail, vont faire fructifier celui-ci. Tout comme une compagnie aérienne, n'est pas l'aboutissement d'une seule personne, mais de tous les corps de métier qui la constituent. Ce que nous regrettons le plus dans cette histoire est la gêne occasionnée aux clients. Ce sont eux qui nous font vivre en achetant produits et services. Nous ne l'oublions pas mais savons aussi que ce n'est pas parce que les emplois seront délocalisés au Portugal que ceux-ci paieront demain leurs billets moins cher. On le voit aujourd'hui avec les compagnies low-cost : celles-ci lancent un prix d'appel, limité à quelques sièges de l'avion, puis augmentent les autres prix, comptent en plus des frais de ceci et des frais de cela. A bord, vous n'êtes plus passagers mais tirelires. L'objectif est de vous soutirer le plus d'argent possible (consommations à bord, ventes) car le personnel de cabine gagne 10% des bénéfices. Avant d'embarquer, plus vous aurez de bagages de soute, plus vous passerez à la caisse (certaines low-cost facturent le nombre de bagages, d'autres le nombre de kilos en dépassement, à raison de 10€ par kilo. A ce tarif-là, mieux vaut partir en vacances avec les valises sous les yeux!). Si vous êtes vraiment trop chargé, il vous arrivera même de payer plus cher de bagages que de billet. Effarant ! Au final, une fois tous les frais mis bout à bout, on s'aperçoit qu'un voyage low-cost n'est pas si bon marché que cela par rapport à une compagnie aérienne régulière (qui affiche un prix sans surprise et tous frais compris). A méditer! Il semblerait qu'à ce jour, le mouvement de grève ait été levé. Entre temps, le projet Transavia Europe a été annulé. A la bonheur !

L'autre thème qui a retenu mon attention est le terrorisme et la guerre que les djihadistes livrent à l'occident et veulent se payer votre tête. Dans ces conditions, il est impossible de développer le tourisme sur certaines destinations, ou même d'envisager des déplacements professionnels vers certains pays. Après le ébola, ce sont encore les Africains qui devraient souffrir les plus de cette menace (surtout en zone sahélienne), comme si les conséquences du printemps arabe n'avaient pas assez affecté ces pays. Dans l'immédiat, le Quai d'Orsay préconise « la plus grande prudence » aux ressortissants français qui se rendraient prochainement dans une trentaine de pays africains. L'assassinat du pauvre Hervé Gourdel montre bien qu'il y a des zones où il ne vaut pas mieux trainer lorsqu'on est Français.

Que je suis bien au Japon ! Je passe mes journées à découvrir de nouveaux lieux afin de vous les faire ensuite partager. La fatigue est certes présente, mais au moins, je me remplis les yeux de belles images et le cœur d'échanges, certes rapides mais fructueux notamment pour la pratique de la langue japonaise. Alors permettez-moi de vous inviter Otaru, une ville située sur l'île d'Hikkaïdo où j'ai fait une brève incursion au début de mes vacances. Vous y découvrir son célèbre canal, mais aussi ses entrepôts. Et n'oubliez pas de vous rendre ces temps-ci sur le site car je mets en ligne chaque jour un nouvel article. Bonne lecture et à la semaine prochaine !

 

Yves

 

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