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Lettre envoyée le 24/08/2015


Lundi 24 août 2015                                 La Lettre N°235

 

La Terre travaille dans ses profondeurs et le réveil, la semaine dernière, du volcan équatorien Cotopaxi ne m'a pas vraiment surpris. Depuis le début de ce siècle, on observe plusieurs mouvements dans ce qu'on appelle la ceinture de feu. Le Japon, notamment, a déjà connu de nombreuses éruptions volcaniques et une nouvelle île est même née à cette occasion des entrailles de notre planète. Plus récemment, le Piton de la fournaise s'est aussi réveillé. Cette fois, le Cotopaxi, volcan tout proche de Quito (capitale de l'Equateur), volcan considéré comme l'un des plus dangereux au monde, a expulsé une colonne de cendres de ...huit kilomètres d'altitude au-dessus de son cratère, provoquant la panique sur place. Perché à 5897 mètres, le Cotopaxi fut d'abord secoué par plusieurs secousses avant de cracher des cendres. Sa dernière grosse éruption date de 1877, lorsqu'il détruisit plusieurs villes et vallées. Situé sur la bordure occidentale de la cordillère centrale, ce volcan, au cône quasi parfait, appartient à la catégorie des stratovolcans. De type explosif, ses éruptions peuvent être catastrophiques dans la mesure où la lave, se mêlant à la neige, abondante à cette altitude, pourrait occasionner des coulées de boue meurtrières (ou lahars) pour les populations alentours, d'où l'évacuation immédiate des habitants situés à proximité dès le début de l'évènement. En replongeant dans le passé, on s'aperçoit que le Cotopaxi s'est réveillé à plusieurs reprises depuis 6000 ans. 1533 reste le premier récit historique de l'activité volcanique du géant, lors d'une bataille opposant les Amérindiens aux soldats espagnols. Depuis le XVI è siècle, une cinquantaine de phases éruptives a eu lieu, mais c'est sans doute la colère volcanique de 1877 qui occasionnera le plus grand nombre de victimes et de dégâts : on pouvait alors entendre les explosions du Cotopaxi à 350 kilomètres de distance, et le ciel était obscurci en plein jour par des millions de tonnes de cendres et de ponces, tandis que de gigantesques lahars firent des milliers de victimes, en se déplaçant sur plus de cent kilomètres, jusqu'au bassin de l'Amazone. A surveiller donc !

Le mois d'août n'est pas encore achevé et la saison pas encore terminée, que les premières tendances de la saison touristique 2015 se dessinent : selon une étude de Protourisme, la croissance du chiffre d'affaires des hébergements touristiques pour cet été serait supérieure à 500 millions d'euros. Cet été semble être un bon cru pour le tourisme hexagonal avec une hausse de 3,5% des nuitées marchandes entre le 1er juillet et le 10 août. La majeure partie du littoral profite ainsi d'une progression des clientèles françaises et étrangères, due entre autre à une certaine désaffection pour les destinations du Maghreb à cause du terrorisme. De son côté, la côte méditerranéenne a bénéficié de l’accroissement des réservations de dernière minute, tandis que l'arrière-pays connaissait une croissance un peu moindre. Cette région de France voit quand même sa croissance augmenter cette année de 5%. Le littoral sud-atlantique, lui, se contente de 3% de hausse, tout comme la Bretagne, tandis que la Normandie et le Nord , qui avaient connu l'an passé un important effet « évènementiel », ont un peu chuté en 2015. La campagne a moins profité des réservations de dernière minute que le littoral (avec un léger retrait dans le Massif Central, la région Centre et l'Est de notre pays, excepté l'Alsace qui progresse de 3%!). En Ile de France, les nuitées progressent mais le chiffre d'affaires de l'hôtellerie de luxe connait une baisse due à la chute des clientèles à fort pouvoir d'achat du Moyen Orient, de la Russie (serait-ce l'effet embargo?) et de certains pays émergents. Parmi les modes d'hébergement, les locations meublées connaissent une progression de 6%, alors que l'hôtellerie de plein air, elle, atteint 4% de croissance (tout comme d'ailleurs les résidences de tourisme). Les 2% de croissance concernent l'hôtellerie en général et les villages de vacances. Mai et juin ont été bons, juillet et le mois d'août (du moins, la première quinzaine, ensoleillée!) sont bien partis et septembre semble prometteur. Quoi qu'il en soit, 77% des partants choisissent la France cet année. Crise oblige ?

Côte bus, ça bouge et les ouvertures de lignes sont nombreuses : les autocars Megabus (https://www.megabus.com/) viennent de lancer de nouvelles lignes domestiques en France, suite à la libéralisation du marché du transport par autocar. Il vous est désormais possible de voyager sur cette compagnie entre les villes suivantes : Mulhouse-Lyon, Mulhouse-Avignon, Mulhouse-Montpellier, Mulhouse-Perpignan, Lyon-Avignon, Lyon-Montpellier, Lyon- Perpignan, Avignon – Perpignan, Montpellier- Perpignan, et Paris- Toulouse.

L'essor récent du covoiturage et le lancement depuis l'été, de ces nouvelles lignes d'autocars longue distance ont d'ores et déjà modifié les habitudes de transport terrestres des Français, d'après une enquête de Kelbillet.com. Pour l'instant, le train reste toutefois le moyen de transport préféré des internautes (78 millions de billets vendus l'an dernier). Le covoiturage, lui, représente un quart de part de marché dans l'hexagone, avec, pour Blablacar par exemple, des centaines de milliers d'adeptes. L'autocar naissant a pris un bon départ et gagne rapidement du terrain, et le nombre de voyageurs ayant opté pour ce moyen de locomotion a cru de 68% en juin-juillet 2015. Une chose est sûre : les visiteurs n'hésitent pas à faire jouer la concurrence et on observe que 48% d'entre eux finissent par choisir un moyen de transport différent de leur choix initial. Et d'aller du covoiturage au train, du train au car, ou du car au covoiturage...Rien n'est gagné.

On vient de l'apprendre dans la presse : Paris chute de neuf places dans le classement des villes où il fait bon vivre. La capitale française a ainsi souffert d'un déclin en termes de qualité de vie selon le classement annuel de 140 villes qui a été publié le 18 août dernier par le cabinet britannique The Economist Intelligence Unit. Parmi les critères examinés, se trouvent l'instabilité sociale et politique, la criminalité, l'accès aux soins, la vie culturelle, l'environnement, la scolarité et les infrastructures... et Paris de passer donc de la 20è à la...29è place en raison des attentats de janvier dernier. Il est vrai que, lorsqu'on a vu les images de ces attaques, on ne sent pas du tout en sécurité et on se dit que tout peut arriver à chaque instant. Et je passe sur ce que nos élites appellent pudiquement les « incivilités » (vols, nuisances sonores constantes des mobylettes de qui vous savez, incendies de véhicules...), lesquelles ne contribuent pas à vouloir s'établir dans la ville lumière. Dans ce classement, la ville la plus agréable à vivre est Melbourne (Australie) qui décroche pour la cinquième fois d'affilée la première marche du podium, suivi de Vienne (Autriche) et Vancouver (Canada). A la 4è place, on trouve Toronto (Canada), puis Adélaïde (Australie) en 5è place. Tokyo, elle, se retrouve à la 15è place...mais Londres, à la 53è.

Que diriez-vous de partir pour Buenos Aires ? Je vous propose de parcourir aujourd'hui le quartier de Balvanera-Congreso, à pied, sous le ciel gris de la capitale argentin, car là-bas, c'est actuellement l'hiver austral. Pour ma part, je rentre du Japon et ne manquerai pas de vous faire part prochainement de mes dernières découvertes. Bonne semaine à toutes et à tous !

 

Yves

 

Classement des dix premiers pays qui ont visité ce site la semaine dernière:1) France 2) Japon 3) Canada 4) Belgique 5) Etats-Unis 6) Suisse 7) Portugal 8) Ile de la Réunion 9) Algérie 10) Pays-Bas








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