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Lettre envoyée le 11/01/2016


style="Lundi 11 janvier 2016                                La Lettre N°255

 

style="Ca bouge en Iran, avec l'ouverture du pays au tourisme haut de gamme. A l'occasion de l'inauguration de l'hôtel Espinas Palace au nord de Téhéran, le Président de l'organisation du Patrimoine et du tourisme a annoncé les priorités de son gouvernement en matière de tourisme. 125 hôtels quatre ou cinq étoiles auraient déjà été construits ou planifiés ces deux dernières années, un renouveau sans précédent du parc hôtelier iranien. Le pays souffre en effet d'un déficit important de chambres, alors que l'Iran et ses 78 millions d'habitants disposent d'un potentiel encore largement inexploité. L'objectif est désormais de multiplier par cinq le nombre de visiteurs d'ici à 2025, dans le but d'atteindre les vingt millions d'arrivées et les trente milliards de dollars de revenus touristiques. De leur côté, les chaines hôtelières internationales, elles aussi, mettent beaucoup d'espoir dans l'ouverture de l'Iran au tourisme international. Ainsi le groupe Accor vient-il d'officialiser son retour dans le pays avec l'ouverture de deux établissements, Ibis et Novotel, près de l'aéroport international de Téhéran.

style="My God ! Visit Britain vient de publier en ce début d'année ses prévisions de recettes touristiques pour l'année : l'organisme prévoit une hausse des recettes de 4,2%, soit 30 milliards d'euros. Le nombre de visites étrangères devrait également augmenter fortement, pour atteindre les 36,7 millions de visiteurs. La Grande-Bretagne a pour ambition d'atteindre les 42 millions de touristes à l'horizon 2020. D'ici là, le pays compte bien capitaliser cette année sur le 400è anniversaire de la mort de Shakespeare, qui sera accompagné d'évènements, d'expositions, et de spectacles dans sa ville de Stratford upon Avon. Dans un autre registre, le groupe des Spice Girls fêtera aussi son 20è anniversaire, l'occasion de mettre l'accent sur la musique pop emblématique de ce pays. Le tourisme reste le 7è secteur économique à l'export de la Grande-Bretagne, et le 3è secteur dans la catégorie des services.

style="Buenos Aires, c'est tout ou rien ! Mon dernier séjour dans la capitale argentine restera un mauvais souvenir en ce début d'année : bien que nous soyons en été dans l'hémisphère sud, le temps fut plombé, gris et orageux durant les quelques jours que j'étais sur place. Il me fut impossible aussi de changer des euros en pesos (monnaie locale) dans les banques, comme on le ferait dans n'importe quel autre pays. Les rares bureaux de change étaient pris d'assaut et il ne restait plus que les trafiquants de change de rue répétant inlassablement « cambio,cambio... », lesquels ne vous garantissent pas l'authenticité des billets remis. Je fis la queue une demi-heure pour attendre le bus touristique de Buenos Aires pour entendre le chauffeur me dire qu'il ne disposait plus de tickets à la vente. Même chose dans la petite agence touristique de la Place San Martin qui affichait « rupture de stock de billets de bus ». C'est ainsi qu'on promeut désormais le tourisme ici. Je me promenais dans la ville en baissant les yeux afin d'éviter les trottoirs défoncés, les travaux de voirie ou les ordures. Deux accidents survinrent d'ailleurs dans notre équipage lors de notre séjour. Une halte au fameux café Tortoni ne me réconciliera pas avec la ville, car il me faudra faire, là encore, la queue avant de pouvoir pénétrer dans l'établissement resté célèbre pour son décor historique mais pas pour son service : il vous faut ici réclamer le verre d'eau qu'on vous offre ailleurs....Si vous descendez au Sheraton, en face de la Tour des Anglais, vous entendrez certainement les portes des chambres claquer en pleine nuit et quelques hôtes indélicats trainer leurs lits sans se soucier du voisinage. Il y a de fortes chances pour que le téléphone ne fonctionne pas et que les prises de courant soient réparties d'un seul côté de la chambre. On vous proposera alors une rallonge électrique sans pour autant vous offrir une quelconque assistance. Il vous faudra aussi tourner cinq fois le robinet pour obtenir un filet d'eau tant la robinetterie a vécu. Excédé, vous appellerez alors la réception qui ne vous proposera pas de réparer les défauts mais de déménager dans une autre chambre alors que vous avez déjà déballé toutes vos affaires. Le lendemain matin, vous trouverez un mot de la réception vous invitant à les contacter en cas de besoin. Ou l'art d'être immédiatement servi quand vous n'avez besoin de rien. A deux pas de là, vous rencontrerez peut être comme moi des mômes âgés d'une dizaine d'années seulement, en train de déambuler en bandes tout en fumant des joints. A côté de cela, je passais tout de même une délicieuse soirée au Complejo Tango (https://www.complejotango.com.ar/fr/), avec un diner exquis et un spectacle de tango inoubliable, comme quoi Buenos Aires est capable du meilleur comme du pire. Les Argentins, eux, restent cependant extrêmement agréables et serviables, mais la ville a perdu de sa superbe. Décidément, Monsieur Macri, vous avez du pain sur la planche pour raviver l'image de la capitale !

style="Maudzi Uber ! Les taxis, que ce soit à Paris ou au Québec, sont très remontés contre Uber. A tel point qu'ils prévoient de mener une action à la fin du mois de janvier afin de dénoncer la sauvage concurrence et le racolage des VTC. Des chauffeurs de taxis de Montréal et de Québec envisagent le même type d'action durant la même période pour demander à leur gouvernement d'agir contre UberX. 770 chauffeurs de taxis montréalais seraient déjà favorables à ce mouvement. Outre un arrêt de travail, l'action pourrait se traduire par un blocage de la circulation notamment aux abords de l'aéroport de Montréal et des ponts. Et les taxis de Québec de suivre le mouvement !

style="Tous les coups seront permis en 2016 dans le ciel européen. Réorganisations internes, luttes sur les escales, marquage de territoire entre compagnies traditionnelles et low-cost mais également entre grandes compagnies, les sources de conflits seront plus nombreux que jamais cette année. La France sera plus particulièrement concernée avec le plan Perform sans fin de la compagnie nationale, et la bataille sans fin des low-costs entre elles : Transavia s'apprête certes à ouvrir une dizaine de nouvelles lignes mais Ryanair atterrira bientôt à Roissy-CDG. Sur les lignes transatlantiques, c'est la guerre entre Air France et British Airways, et notre compagnie nationale s'apprête à ouvrir un vol quotidien Orly- New York JFK afin de contrer la concurrence d'Openskies (filiale soi-disant low-cost de la compagnie anglaise). Cette ligne aura au moins le mérite de simplifier l'accès à New-York pour les français venant de province. Et une offensive sur les prix des billets en classe Affaires de s'ouvrir en Allemagne également avec l'initiative de Lufthansa via des vols low-cost long-courriers, pour l'instant au départ de Cologne, mais qui pourrait s'étendre à d'autres escales européennes à plus ou moins longue échéance. Côté compagnies du Golfe, les signes de nervosité se multiplient face à l'hostilité grandissante des transporteurs européens à cause de la concurrence déloyale des compagnies arabes. C'est que les nombreuses prises de participation de ces dernières dans de petites compagnies européennes sont de plus en plus mal perçues. Ces participations sont une bombe à retardement face à l'incapacité financière des gouvernements européens à « renflouer » leurs propres compagnies. A vrai dire, il y va de la fierté des états arabes comme les Emirats arabes unis (Etihad Airways ou Emirates) et le Qatar (Qatar Airways) qui ont choisi l'Europe pour affirmer leur suprématie. L'Europe s'avère en effet être un tremplin idéal pour accéder au marché nord-transatlantique, et puis les compagnies du Golfe n'hésitent pas à y aller au chantage en négociant l'achat de nouveaux avions civils chez Airbus et d'avions militaires (Eurofighter et Dassault Aviation) à coup de nouveaux droits de trafic. De son côté, l'Europe commence à réagir en supprimant parfois les accords Interline avec ces compagnies (comme en Suisse récemment, ou encore en Allemagne!). Sans compter que les Américains, conscients eux aussi du danger que représentent les compagnies du Golfe, sont entrés dans la danse en accusant les compagnies arabes de ne pas se soumettre aux règles internationales du commerce car elles reçoivent d'énormes subventions. A suivre....

style="Cette semaine, je vous invite à découvrir une exposition sur Louis Vuitton, qui se tient au Grand Palais (Paris) jusqu'à la fin février. Vous saurez tout sur l'histoire de la famille du célèbre malletier français et sur sa formidable réussite. Très bonne semaine !

 

style="Yves

 

style="Classement des dix premiers pays qui ont visité ce site la semaine dernière : 1) France 2) Canada 3) Belgique 4) Etats-Unis 5) Suisse 6) Allemagne 7) Japon 8) Maroc 9) Argentine 10) Algérie








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