Jeudi 5 juillet 2012
Il fait très chaud aujourd'hui dans la capitale nippone. Yumi, mon professeur de japonais m'a parlé d'une exposition sur les lantenres de Gifu, qui se tient actuellement au grand magasin Takashimya, près de la gare de Tokyo. Armé de mon appareil-photos, je mets donc en route après mon cours quotidien, en direction de Tokyo. Un voyage de quelques stations sur la Sobu Line, puis changement à Akihabara pour emprunter la bien connue Yamanote Line jusqu'à la gare de Tokyo. Cette gare est immense puisqu'elle accueille non seulement des lignes de métro mais aussi des shinkansen. Je me dirige rapidement vers un bureau d'informations JR où on me renseigne sur le meilleur chemin à prendre. A vrai dire, c'est très proche puisqu'à seulement dix minutes de marche.
Tokyo possède, comme les grandes villes dans le monde des grands magasins. Surnommés hyakatten ou encore depato, ils existent depuis le début du XX ème siècle. Et les magasins Takashimaya figurent parmi les plus réputés. Fondé en 1829 à Kyoto par lida Shinshichi en tant de que détaillant de l'habillement utilisés et du coton, la société a depuis des magasins dans tout le Japon et même à New York, Singapour, Taipei et....Paris ( le long du boulevard Haussmann). L'accueil est digne des clients de marque, on vous salue dans l'ascenseur et celui-ci est manipulé par une charmante hôtesse qui se confond en formules de politesse et vous salue respectueusement. Ah, on est loin de nos démocraties occidentales où le client est traité avec plus de légèreté. A mon arrivée, je m'adresse bien sûr aux hôtesses d'accueil du rez-de-chaussée. J'explique que je souhaiterais faire quelques photos sur l'exposition des lanternes de Gifu. On m'apprend à cet instant qu'une autre exposition de yucatas (kimonos d'été) a également lieu au même étage et qu'il n'y a aucune difficulté à réaliser les photos souhaitées.
Me voici donc devant ces vieux ascenseurs rutilants et commandés par un groom féminin portant un joli chapeau maison assorti avec l'uniforme. Et me voici au huitième étage en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. On me conduit gentiment jusqu'à l'exposition des lanternes(ci-dessous). Je m'étais plaint dans mon récent reportage à Gifu, de ne pas avoir pu photographier ces lanternes. Voici une occasion toute trouvée pour découvrir, des petites, des grandes lanternes, des lanternes à suspendre ou des lanternes sur pied. Un grand choix de modèles est offert aux visiteurs mais et il y en a pour tous les prix: De 9000 yens (90€) à....1,050,000 yens (10500 €)! Faites votre choix.
Les lanternes de Gifu sont le résultat d'un travail soigné et d'un certain raffinement. L'éclairage traditionnel japonais a longtemps été plus sommaire. Quatre sources de lumière se côtoyaient autrefois: Le andon (lampe faite de papier étendu sur une structure en métal, de bois ou de bambou), le Bonbori (lampe portable sur pied, faite aussi de papier ressemblant à un petit andon, mais portable), le chochin (lampe de papier sur un cadre de bambou enroulé en spirale, à suspendre au bout d'un crochet, qui se rapproche le plus des lanternes actuellement exposées) et le toro (lampe de pierre, bronze, fer, bois ou autre matériau lourd, illuminant temples, sanctuaires et jardins japonais).
Un peu plus loin, m'attendent les yucatas (ci-dessous). Mais au fait, qu'est-ce qu'un yucata? C'est l'un des nombreux vêtements du Japon traditionnel, toujours à l'ordre du jour. Informel et sans doublure, fait habituellement de coton, il peut aussi être confectionné en lin ou en toile de chanvre. Les yucatas sont portés en été, aux festivals (mais pas seulement) par les femmes, les hommes et les enfants. ON les porte aussi aux bains onsen où ils sont souvent fournis par les établissements. Dans ce cas, on les appelle Yukatabira. Je porte moi-même le yucata, à Paris, comme tenue d'intérieur.
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