Dimanche 4 mai 2014
Ma première nuit passée au lodge Evergreen fut courte et pénible. Dès le jour tombé, de grosses grenouilles croassent en faisant un vacarme infernal. Je pouvais les entendre malgré l'usage de boules Quies. Et mon sommeil fut mauvais ce qui fait que je me suis levé fatigué et ma journée fut gâchée. Depuis hier, les moustiques locaux ont fondu plus d'une fois sur moi, me piquant même à travers le T-shirt. Je ne suis pas le seul à souffrir de cet inconvénient mais je suis particulièrement gâté. Dans ce cas, un seul remède:le produit OFF (sous la forme de spray ou de crème). J'évite le spray (le seul produit dont nous disposons pour l'heure France et moi) car il est gras et ne sent pas bon. La crème parfumée est plus agréable. J'espère seulement pouvoir en trouver du côté de Cahuita dès demain lundi.
Le bungalow que nous occupons ne possède pas l'air conditionné puisque les fenêtres sont ouvertes à l'air libre mais sont heureusement équipées de moustiquaires. C'est un système d'aération naturel me direz-vous mais je préfère tout de même l'air conditionné. Un ventilateur de plafond diffuse toutefois un peu d'air frais. Malgré les moustiquaires, les insectes s’infiltrent à l'intérieur du logement, tout particulièrement dans la salle de bains. La nuit, le nombre d'insectes est impressionnant. On pouvait en compter des milliers qui se fixent sur les fenêtres ou au sol. Et mieux vaut ne pas laisser sécher son linge à l'extérieur. De toute façon, le climat humide qui prédomine dans cette région ne permet pas de bien sécher sa lessive.
Nous avions rendez-vous ce matin à 9h00 avec Adrian, notre guide, pour partir à la découverte de la forêt, tout proche. Nous primes le bateau pour parcourir les quelques kilomètres qui nous séparent du village de Tortuguero que nous avons visité hier. Notre groupe, d'une dizaine de personnes, est fort sympathique, et nous déambulons bientôt derrière Adrian qui se met à la recherche des animaux cachés dans la végétation.

L'une des premières bestioles que nous remarquons est un serpent de vigne (première photo ci-dessus). Cette espèce se cache dans la végétation et chemine sur les branches des arbres et arbustes, d'où la première règle en matière de serpents ici : Ne jamais s'appuyer sur un arbre ou passer sa main dans les feuilles car cela peut comporter de mauvaises surprises. Le Costa Rica possède une flore et une faune exceptionnelles puis qu'ici se trouve 6% de la biodiversité mondiale, et 1,3% de la faune est endémique du pays. En 2007, l'Instituto Nacional de Biodiversidad considérait que 160 nouvelles espèces étaient découvertes tous les ans au Costa Rica. Plus de 25% du territoire est en effet occupé par des parcs nationaux et des réserves. Le tourisme, mais aussi la stabilité politique du pays contribuent à préserver cette biodiversité. On compte dans ce pays près de 220 espèces de reptiles, depuis la tortue de mer (qui est l'un des symbole du Costa Rica), mais aussi les lézards (ci-dessous) de toutes sortes, les geckos, les iguanes (deuxième photo) et les caïmans. Sur les 130 espèces de serpents, 17 sont dangereusement venimeux, dont le fer de lance et le serpent corail entre autre.


Nous poursuivons notre balade en forêt, tout en marchant parfois dans la boue ce qui attire les moustiques en rafales. Je me suis habillé comme pour affronter les sommets montagneux mais au moins, les bestioles ne me piquent qu'au visage et dans le cou. Nous apercevons différents arbres : certains sonnent creux quand on tape dessus (première photo ci-dessous), d'autres ont le tronc recouvert d'épines, comme pour se protéger des prédateurs (deuxième photo). Incroyable.


Les fourmis s'affairent quant à elles au transport des végétaux et créent de véritables « autoroutes » qui traversent le chemin que nous parcourons (ci-dessous). Ces insectes sociaux forment des colonies appelées fourmilières.Nous en croiserons d'ailleurs une. Ces habitations, parfois complexes, rassemblent de quelques dizaines à...plusieurs millions d'individus. La société des fourmis possède une division de travail (selon l'âge et la caste) mais aussi une communication entre individus et une capacité à résoudre les problèmes difficiles. On en répertoriait en 2013 plus de 12000 espèces.
On trouve au Costa Rica des invertébrés, comme dans toutes les zones tropicales, et de manière abondante, en particulier des insectes (on compte par exemple au moins 7000 espèces de papillons). Araignées et crabes sont particulièrement bien représentés.

Le tourisme occupe une place importante dans les ressources de ce pays, au point que l'éco-tourisme est devenu dominant au Costa Rica. Cet éco-tourisme est très populaire auprès des touristes étrangers qui visitent les parcs nationaux et les zones protégées. Et le Costa Rica de rester l'un des seuls pays dans le monde à offrir ce type de tourisme (ce pays se classait en 2011 à la 44è place dans le classement de l'indice de compétitivité dans le tourisme). La majeure partie des touristes provient des Etats-Unis, du Canada et des pays de l'Union européenne. Ce qui me surprend par contre, depuis mon arrivée, c'est le manque d'information écrite et de brochures. J'ai en effet le plus grand mal à trouver des argumentaires sur ce que je vois et la culture touristique est essentiellement transmis oralement par les guides qui nous accompagnent. C'est dommage !

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