Dimanche 11 mai 2014
C'est encore une belle journée qui s'annonce ! Je me suis levé très tôt ce matin pour terminer de travailler sur les photos de la veille car nous devons repartir tout à l'heure en direction du volcan Arenal, près de la ville de La Fortuna. Nous avons beaucoup apprécié notre séjour au lodge Maquenque. Tout le monde a été très gentil avec nous et a montré une attention de tous les instants. Le confort, la propreté, ainsi que l'aspect général est tout à fait très satisfaisant et attire les visiteurs. Des petits défauts toutefois (mais qui n'en a pas?) : l'impossibilité de payer par carte bancaire autrement qu'en utilisant le vieux sabot qui n'assure aucune protection (mais l'hôtel attend une machine électronique prochainement),l'absence de menus (qui m'a personnellement un peu déboussolé, moi qui suis attaché à mes habitudes d'européen) car Vicky, qui s'occupe des convives, demande à chacun d'entre eux ce qu'il aime, ce qu'il n'aime pas et s'il souffre d'allergies, dès l'arrivée au lodge. Il est enfin dommage que l'accès internet soit aussi difficile dans cette région, et ce, pour des questions techniques. Internet est uniquement disponible au restaurant du lodge, mais pas encore dans les bungalows. De plus, l'affichage du site maison est extrêmement lent et devra être amélioré. En conclusion, il ne faut pas hésiter à passer quelques jours dans ce lieu, ne serait-ce que pour le dépaysement offert par l'immensité du parc et la gentillesse des personnels. En plus, vous ferez un acte militant en faveur de la protection de la nature. Cerise sur la gâteau : les pris serrés.

A peine débarqué du bateau du lodge,avec armes et bagages, nous embarquons le tout dans le 4X4 et prenons la direction de Pital. Aujourd'hui dimanche, jour du Seigneur, nous ne rencontrerons que très peu de camions sur la piste. Nous avons mis deux heures pour rejoindre Pital, une petite ville que nous avions déjà traversée à l'aller. Il est dommage que l'absence de panneaux routiers nous fasse perdre tant de temps pour demander notre chemin aux habitants locaux. J'interpellerai ces braves gens à quatre reprises afin de m'assurer que nous étions sur la bonne route. Depuis Pital, la route est belle, paraissant même fraichement goudronnée. Un panneau routier indiquant des noms de villes est à moitié couché sur le bas-côté d'une intersection et nous oblige à nous arrêter pour vérification. Avouez que cela est peu encourageant. Nous traverserons Muelle de San Carlos avant d'atteindre un peu plus tard La Fortuna, une autre petite ville située au pied du volcan Arenal (photo ci-dessus). Ce volcan est aussi appelé Cerro Arenal, volcan de los Canastes, volcan de Costa Rica, Guatusos Peak, Cerro de los Guatusos, Pan de Azucar (pain de sucre), Pelon, Los ahogados ou Volcan de Rio frio. Sa forme conique presque symétrique le différencie par exemple du Mont Fuji (Japon). Sa taille également. C'est par contre le plus jeune volcan du pays. Il rentrera en éruption entre le 29 juillet 1968 et décembre 2010. Ce volcan fait partie de la Cordillère de Tilaran, entouré par la Cordillère centrale au sud, le volcan Chato au sud-est, le lac artificiel Arenal à l'ouest (ci-dessous), les villes de La Palma et La Fortuna au nord-est.
Nous posons nos bagages à notre hôtel et repartons en direction de ce volcan qui culmine à 1720 mètres (seulement!) d'altitude. Celui-ci comporte cinq cratères dont deux sont antérieurs à l'éruption de 1968. Le plus ancien cratère fut le lieu de sortie de la lave émise lors de l 'éruption de 1525 tandis qu'un autre cratère constituait l'ancien sommet du volcan.


A quelques kilomètres de notre lieu d'accueil se trouve un petit village nommé El Castillo, un petit village montagnard peu fréquenté qui, selon l'agence Costa Rica Découverte, permet d'observer les coulées de lave de la dernière éruption volcanique. A notre arrivée au village, nous remarquons de loin plusieurs dizaines de personnes regroupées, affairées à observer quelque chose. Nous pensons immédiatement aux coulées de lave, ou à toute autre attraction touristique. Que nenni ! Nos comparses sont concentrés sur la dernière rencontre de football engageant deux équipes locales. Je reste sur ma faim et m'adresse à un policier présent. « l’activité du volcan n'a cessé de décroitre depuis quelques années et l'on ne peut plus rien voir », me dit-il. Nous nous dirigeons alors vers la seconde attraction du petit village : le serpentarium et le conservatoire des papillons. Peine perdue ! Après une grimpette d'un kilomètre dans la montagne, nous découvrirons que le conservatoire est actuellement en rénovation et qu'il n'y a rien d'autre à voir que le serpentarium, lequel, même s'il ne manque pas de « piquant », ne nous intéressait pas cette fois. Nous retournâmes donc, dépités, au centre de El Castillo, où nous rencontrerons une dizaine de jeunes enfants revêtus d'une aube immaculée à l'occasion de leur première communion (photo ci-dessous). Juste en face de l'église, se trouve un café « la mesa de Mama » (la table de Maman), qui fait également office d'épicerie pour « toute la famille ». Ici, au moins, on respecte encore les saines valeurs de la famille (c'est de moins en moins le cas chez nous!).
Nous reprenons notre véhicule pour poursuivre la piste sur laquelle nous nous étions engagés, à la recherche du lac Arenal : ce lac artificiel situé (ci-dessous) au pied du fameux volcan est né de la construction d'un barrage en 1974, afin de répondre à une demande grandissante en eau et en électricité de la région. Il fut construit quelques années seulement après la première éruption du volcan et est conçu pour résister à des secousses sismiques (maximum de 9,4 sur l'échelle de Richter) occasionnées par lui. Situé entre deux montagnes, il mesure environ 300 mètres de long et est relié à deux autres infrastructures par deux conduites souterraines. Il comporte enfin un accès à la machinerie et une valve de trop-plein. Ce barrage fit ainsi de cette étendue d'eau le plus grand lac du Costa Rica. Et couvre actuellement 20% des besoins en électricité du pays. Il y a beaucoup de vent à cet endroit, ce qui en fait un paradis pour les véliplanchistes, mais aussi un lieu parfait pour l'installation d'éoliennes. Le tourisme profite aussi de ce lac grâce aux croisières organisées pour les touristes. Les anciens villages d'Arenal et de Tronadora furent submergés par le lac en 1974. Quant à la faune et la flore, elles se sont fortement développées. Les pêcheurs trouveront le machaca et le Bass, les deux espèces de poissons les plus importantes du lac, tandis que les ornithologues, eux, auront toutes les chances d'apercevoir colibris, pic-verts, hérons, martin-pêcheurs, toucans, aricari et de nombreuses autres espèces d'oiseaux.
INFOS PRATIQUES :
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Site d'informations (en anglais) sur le volcan Arenal : http://www.arenal.net/
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Conservatoire de Papillons à El Castillo : malgré les nombreux panneaux publicitaires, ne vous rendez-vous à cette attraction car elle est fermée pour rénovation. Le même ticket (16 US$) permet aussi l'accès au serpentarium.
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Campo Verde Lodge, La Fortuna. Tel:(506)2479 1080. Hôtel confortable, bungalows agréables situés au milieu d'un parc bien entretenu rempli d'oiseaux et faisant face au volcan Arenal. Excellent accès internet. Pas de shampoing dans les chambres. Extrême gentillesse et efficacité du personnel. Accès H. Parking (face à son bungalow). Site internet :http://www.hotelcampoverde.com/
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Steak House Mirador Arenal (restaurant situé en face de l’hôtel Campo Verde). Tel:(506)2479 1926. Prix exorbitants. Viande cuite à la perfection. José Salas, le serveur est adorable et attentif (tout dépend sur quelle équipe vous tombez). Accès H. Paiement par CB possible. Malgré cela, je déconseille ce restaurant. Site internet : http://hotelarenalrossi.com/