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Irrésistible Alpes-de-Haute-Provence
(France)
Heure locale

 

Mardi 2 juin 2020

 

C'est le bazar sur la planète et l'accès à l'étranger m'est fermé. Qu'à cela ne tienne ! Je suis Français et fier de l'être d'autant plus que notre pays offre parmi les plus beaux paysages au monde. Tenez, les Alpes de Haute Provence, voilà un département qui a su prendre de la hauteur : autrefois dénommé Basses-Alpes jusqu'en 1970 (les habitants, eux sont d'ailleurs toujours restés des Bas-Alpins!), l'endroit, qui compte parmi les plus vastes départements français, fut ensuite rebaptisé de son nom actuel.

 

Pour prendre votre pied, les Alpes de Haute-Provence est le point de chute idéal, avec ses 6600 kilomètres de sentiers balisés, son riche patrimoine inscrit à l'UNESCO, son thermalisme et ses espaces naturels uniques. Entre son point le plus bas (la Vallée de la Durance, à 260 m) et son point culminant (les Aiguilles du Chambeyron, à 3412 m), il y a moyen de trouver un juste milieu et de quoi s'occuper pendant ses vacances.

Les marcheurs découvriront La Routo, cet itinéraire frontalier de 520 km qui relie en trente-deux étapes la plaine de la Crau dans les Bouches-du-Rhône (13) à la vallée de la Stura (Italie). L'occasion rêvée de parcourir le chemin de la transhumance que tant de troupeaux de moutons effectuèrent dans le passé l'été venu, depuis les plaines de basse Provence jusqu'aux vallées alpines piémontaises, dès le milieu du 15è siècle. Les transhumants quittaient les plaines desséchées de Provence durant le printemps pour « faire la route » (far la Routo, en occitan) jusqu'aux estives de la vallée de la Stura, en passant par le col de Larche. Récompense suprême pour les bêtes (et les hommes) une fois arrivées à destination : de généreux alpages et, en prime, le bon air. On partait d'Arles (13) dans le delta du Rhône, en passant par le Var (83) et les Alpes de Haute-Provence avant de franchir le col de Larche et poursuivre la route jusqu'à l'Italie. Notre monde moderne a remisé cette extraordinaire aventure humaine et physique mais La maison de la transhumance (https://www.transhumance.org/) a, fort opportunément, décidé de réhabiliter ce parcours des bergers en itinéraire pédestre GR69. Outre les paysages somptueux traversés, bergeries, cabanons et puits toujours fonctionnels. Plus étonnant, des centaines de gravures et de graffitis tracés jadis par les bergers pour témoigner du vécu de ces montagnards et Alpins occitans ponctuent le parcours. Seule ombre noire au tableau cette année, l'annulation des fêtes de la transhumance en Provence-Alpes-Côte d'Azur et de la journée pastorale liée à Amountagna (Villars-Colmars, Alpes de Haute-Provence) à cause de la crise sanitaire mondiale.

Ces fêtes sont intimement ancrées dans l'histoire locale : la Fête de la transhumance de Riez ou de Castellane vaut la peine d'être vécue. Cette montée en estive de mille bêtes est l'occasion de (re)découvrir les anciennes traditions, comme la bugade,ou « grande lessive » du linge de maison, et aussi le lieu où l'on faisait cette lessive. Et les femmes de blanchir le linge à la cendre, au printemps et à l'automne, bien avant l'invention du savon au 17è siècle. Le travail achevé, une grande fête réunissait la communauté villageoise avec repas, chants et danses. A cet égard, le village de Seyne-les-Alpes vous convie à découvrir son écomusée (https://www.seynelesalpes-tourisme.com/agenda-manifestation/visite-commentee-de-lecomusee-tailleur-ecole-et-bugade-seyne/) qui vous expliquera tout sur la bugade lors d'une visite guidée. La fête de Riez, qui a habituellement lieu entre le 15 et le 30 juin,invite les visiteurs à admirer des voitures anciennes tout en applaudissant des groupes folkloriques après avoir fait un tour au marché du terroir provençal, assisté à la tonte de moutons, ou tout simplement s'être promené à dos d'âne. Castellane n'est pas en reste puisqu'elle aussi a sa propre fête et à la même époque. Les plus curieux y découvriront les métiers liés à l'élevage ovin (tonte, filage de la laine, dressage de chiens de berger) tout en assistant au passage des troupeaux dans le village.


 

Les fanas de VTT ont aussi leurs « Grandes Traversées » parmi lesquelles l'Alpes Provence qui démarre à la frontière italienne jusqu'au Lubéron. Cette itinérance pour le moins sportive, d'est en ouest, s'adresse à un public averti qui pratique régulièrement et qui aime les gros dénivelés, à savoir des montées parfois éprouvantes et des descentes ludiques et techniques. Nul doute que vous profiterez des paysages alpins rencontrés sur votre parcours : vallée de l'Ubaye, lac de Serre-Ponçon, site mythique des Terres Noires, montagne de Lure et pays de Forcalquier. Après 300 kilomètres d'air pur, vous arriverez à Manosque, où vous pourrez visiter la vieille ville, avec ses placettes, fontaines et autres souvenirs médiévaux, et bien sûr...la maison de l'écrivain français Jean Giono, dont nous commémorons cette année le cinquantenaire de la disparition.

Il n'est pas interdit de se faire du bien en se rendant par exemple aux thermes de Gréoux-les-Bains qui possède la particularité de disposer d'un bain de kaolin. Cette argile blanche fine et pure mélangée à l'eau thermale, favorise réellement la détente musculaire et donne à la peau un effet de velours. Les eaux de Gréoux surgissent des profondeurs (à 1200 mètres) à une température d'environ 42°C et sont riches en soufre et en calcium, magnésium et autres oligo-éléments. Excellentes pour soigner les pathologies liées aux voies respiratoires, elles étaient déjà utilisées du temps des Celtes qui les surnommaient Grésilium (eau de la douleur). Entre deux soins, à vous la découverte de Gréoux sise sur les bords du Verdon, de son château dit des Templiers et de ses étroites ruelles entrecoupées d'escaliers. Les environs offrent également leur lot de surprises avec le plateau de Valensole, le lac et le superbe château d'Esparron de Verdon, Moustiers Sainte-Marie, les très réputées gorges du Verdon, le lac de Sainte Croix de Verdon, Manosque, le monastère de Ganagobie, l'observatoire de Saint-Michel, Quinson et Saint-Julien le Montagnier.


 

Les Alpes de Haute-Provence ont plus d'un « tour » dans leur sac : l'Artémisia Museum (www.artemisia-museum.fr) à Forcalquier et « le Chemin des plantes de la Montagne de Lure » (dit GR6) vous invitent à vous immerger sur les pas des colporteurs-droguistes de la montagne de Lure en vous inspirant au passage des trois espaces d'interprétation expliquant avec force détails les faits historiques locaux. Les gastronomes préféreront la « Route des Saveurs et des Senteurs » (https://www.routedessaveursetdessenteurs.fr/) avec dégustations, visites d'ateliers, de boutiques et d'usines... Le Prieuré de Salagon à Mane, la citadelle de Sisteron, les pénitents de Mées, l'abbaye Notre-Dame de Ganagobie ou la citadelle et la cathédrale de Forcalquier font partie des immanquables de ce département... Fleuron de la Haute-Provence, « les routes de la Lavande » (http://www.routes-lavande.com/) vous invitent à en apprendre davantage sur l'histoire d'un territoire et le savoir-faire d'hommes et de femmes qui font la renommée internationale de cette petite plante de montagne. A la fin de votre séjour, la lavande, plante magique qui symbolise le sud et la Provence, n'aura plus de secrets pour vous. Mais comme toute plante, avant l'heure c'est pas l'heure, après l'heure non plus...En revanche la « route des cadrans solaires » (http://www.castellane-verdontourisme.com/) peut se parcourir en toute saison car elle lève les secrets sur ces témoins du temps qui passe, qui ornent dix-sept communes du Verdon. Sur chaque cadran figurent les symboles du patrimoine et de l'identité de chaque village, avec, des tablettes explicatives à proximité.


 

Une balade en train ? J'en tré « Pignes » à l'avance. L'idée est originale et promet un voyage inoubliable de 151 km entre Digne-les-Bains et Nice (06), avec des haltes dans une dizaine de gares desservies par le Train des Pignes (https://tourisme.trainprovence.com/). Ce train touristique fonctionne toute l'année et vous permet de vous arrêter à loisir à chaque gare pour effectuer une visite, une halte ou une randonnée à destination des trente villages pittoresques alentours.

Le département a également pensé aux motards en répertoriant à leur intention plusieurs itinéraires à parcourir en liberté : la route des Hautes Terres de Provence (longue de 112 km), la route Napoléon pour partir sur les traces de l'empereur, la route des villages et cités de caractère de Haute-Provence (195 km), la route des Grandes Alpes, reliant le lac Léman à la Méditerranée (en passant par Barcelonnette en Ubaye, le col de Vars (2109 m), le col de la Cayolle (2352 m) en longeant le Parc national du Mercantour). Terminons ce rapide tour d'horizon avec la route des villages perchés de Haute-Provence, qui traverse les minuscules bourgades de Dauphin, Mane, Lurs, Cruis, Simiane-la-Rotonde, ...tous détenteurs du label Villages et Cités de caractère. Pour préparer votre itinéraire, un seul accès internet : https://mototourismepaca.fr/

 

Si les balades équestres sont votre « dada », ces deux itinéraires mythiques sont faits pour vous : La Route du Hussard est un circuit déclinable en 3, 6 ou 9 jours, qui vous conduit dans le Pays de Forcalquier et sur la Montagne de Lure qu'affectionnait tant Jean Giono. Le Tour des Monges vous emmène quant à lui, et cinq jours durant, dans le massif des Monges, au cœur même de la Réserve Géologique de Haute-Provence. En guise de bonus, voici la Route Napoléon à cheval, soit 350 km de parcours labellisé « Grand itinéraire équestre », qui chemine depuis Grasse jusqu'à Vizille en traversant quatre départements. Dans les Alpes de Haute-Provence, 840 km de sentiers équestres vous attendent ainsi, du plus facile au plus escarpé. Des professionnels sont à votre disposition pour vous aider à préparer votre circuit (https://www.crte-region-sud.fr/accueil)

Un kilomètre à pied, ça use ça use...pas forcément ! Bien chaussé sur l'un des 6600 km de sentiers balisés qu'offre le département, on en veut encore. Le GR4 (le Provençal) vous offre les meilleures raisons de vous faire marcher, avec ses paysages à couper le souffle. Soit 400 km à travers les plateaux désertés de l'arrière-pays de Grasse, le cours du Verdon, le grand canyon (via le sentier Blanc-Martel), le plateau de Valensole (et ses champs de lavande), les collines de Manosque et le Parc naturel régional du Lubéron. Alors, on en redemande ?

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