Revoir le globe
Top


Musée Stella Matutina
(Saint-Leu, Ile de la Réunion, France))
Heure locale

 

Jeudi 13 janvier 2011


 

Il existe un musée à ne pas manquer si l'on veut mieux connaître l'île de la Réunion: Le Musée Stella Matutina.

Situé à 4 kilomètres de Saint Leu, sur la D11, ce musée agricole rassemble l'ensemble des produits réunionnais: La canne à sucre, mais aussi le rhum, la culture des plantes à parfum et la pêche traditionnelle.


 

Le musée Stella Matutina est le symbole de la mutation du quartier et de la Réunion rurale. Il est installé à l'intérieur d'une ancienne usine sucrière de Stella Matutina ( d'où le nom du musée), qui signifie «  l'étoile du matin ».

Cette usine traita longtemps les cannes à sucre de la région. Elle fut construite vers 1850 sur le domaine de la Recouvrance qui s'étendait alors sur 400 hectares.

Puis Jean Dussac créa une distillerie puis agrandit l 'usine. La société Matutina, elle, fut créée par les héritiers de Jean Dussac en 1903. . Puis, les Sucreries de Bourbon rachetèrent le domaine en 1956 et l'usine fermera ses portes en 1978. C'est seulement en 1991 qu'on inaugura le musée actuel.


 

A l'époque, en 1857, on comptait 344 travailleurs dans cette usine ( dont un quart de femmes, et un quart d'enfants) parmi lesquels des Indiens, des Malgaches, et des Africains.

On cultivait alors la canne à sucre mais aussi des caféiers, des arbres fruitiers, du mais, des patates ,des pois ainsi que des céréales.


 

La journée de travail débutait alors à 6h00 pour s'achever à 20h00.

La culture du café représente une institution sur l'île de la Réunion et on est très fier du café « pointu » qu'on exporte à prix d'or de nos jours jusqu'au Japon.


 


 


Tout le long de la visite, on vous parle successivement de la traite à destination des Mascareignes , cet archipel de l'Océan Indien constitué de trois îles principales: Rodrigues, l'île Maurice et l'île de la Réunion.

C'est un navigateur portugais, Pedro de Mascarenhas ( d'où le nom de Mascareignes en son honneur), qui découvrit ces îles le 9 février 1513. D'abord inhabitées, elles seront occupées plus tard par les Français puis par les Anglais.

Le 25 juin 1638, la France prend possession de l'archipel avant les Britanniques qui arriveront quatre ans plus tard. Le Français Bertrand François Mahé de la Bourdonnais en deviendra le premier gouverneur en 1735 . Né à Saint Malo en 1699, il débutera à l'âge de dix ans comme mousse dans la Marine.

En 1764, la Compagnie des Indes Orientales fait faillite et le roi Louis XV rachète alors l'archipel en 1766.

La première salle du musée est consacrée à l'histoire de la Réunion. Outre la traite des Mascareignes, on y parle aussi du Boullongne , ce vaisseau de la Compagnie des Indes construit à Lorient en 1758 ( photo ci-dessus).

On découvre aussi que Pierre Poivre cultive sur place des girofliers et des muscadiers dans l'espoir de briser le monopole hollandais du commerce des épices. IL deviendra intendant de « l'île de France ». Né en 1719 à Lyon, il fut agronome. Juste après avoir effectué de brillantes études, il part à Guandzou pour évangéliser la ville , puis à Macao, Fai-Fo et en Cochinchine. Aventureux, il embarquera sur l'un des navires de la Compagnie des Indes Orientales mais perd un bras lors de l'attaque du vaisseau par les Britanniques. Le voici alors revenu à Batavia, l'actuelle Djakarta, où il se met en tête d'acclimater les plantes cultivées là-bas sur l'île de France.


 

Joseph Henry Hubert , botaniste, cultivera lui aussi de nombreuses espèces sur l'île. On utilisait alors des moulins pour la transformation des plantes. Des panneaux avec des photos et des maquettes expliquent leur fonctionnement.

Puis on aborde le sucre: Sa fabrication au XVIIIè siècle , le rôle de la canne à sucre dans le monde, la crise sucrière profonde et durable de 1863, la concentration des usines et des terres, la mutation des paysages, les domaines sucriers, l' »établissement » sucrier, ,l'usine ainsi que son architecture et les bâtiments qui l'entourent ( la maison de maître, et le camp), et enfin, on aborde l'esclavage et l'engagisme ( un concept juridique de l'Ancien Régime Français s'apparentant au servage).

D'autres stands abordent les scènes de travail ( avec le rôle du sucre aujourd'hui dans le monde, le sucre en tant que stabilisateur social et les maladies qui menacent la canne à sucre)

Puis, on découvre , au premier étage, le principe d'extraction du sucre par diffusion

On apprend ainsi que l'usine de Stella Matutina est la première usine de la Réunion à recevoir le premier diffuseur pour l'extraction du sucre ( sur le principe de l'industrie de la betterave).

Une galerie de photos montre les portraits de nombreux travailleurs de la canne à sucre.

En poursuivant votre visite au premier étage, vous arriverez bientôt à un stand où l'on parle des cristaux de sucre, de la molécule du sucre mais aussi des vrais et faux sucres, sans oublier bien sûr les produits dérivés du sucre.

Un Musée Sucré présente de nombreuses vitrines contenant ces produits.


 

Puis arrive le rhum: Son processus de distillation, son histoire, ses différentes gammes, sa production , sa consommation et les différentes distilleries de l'île.


 


 

INFOS PRATIQUES:


  • Musée Stella Matutina, 6 allée des flamboyants, 97424 Piton Saint Leu.

    Tel: 02.62. 34. 16.24

    htpp://www.stellamatutina.fr

    Ouvert du lundi au dimanche de 9h30 à 17h30 ( fermeture de la billetterie à 16h45)

    Boutique ouverte du mardi au dimanche de 10h à 17h45 ( distributeurs de boissons chaudes et froides à côté de la boutique)

    Restaurant Canne Bonbon ( cuisines créole et métro) ouvert du mardi au dimanche

    Centre de documentation, ouvert du mardi au dimanche, de 8h30 à 12h et de 13 à 17 heures

    Tarifs: 7 € ( adulte), 12,50€ par famille (deux adultes + un enfant) et 2,50€ par enfant supplémentaire.

    Audioguide à disposition ( location: 2 € + dépôt d'une pièce d'identité) en langue anglaise, allemande et française.

  • Exposition « Jardin de l'île du Mozambique » ( durée de la visite: 15 minutes)

    organisée à l'occasion des journées européennes du patrimoine, cette exposition montre le jardin, sa réalisation, son territoire, ses racines et son atelier. Entrée libre.



 












 



Retour aux reportages







Qui Suis Je - Reportages - Médiathèque - Calendrier - Pays - La lettre - Contact
Site réalisé par Kevin LABECOT
Disclaimer - Version mobile