Mes vacances parisiennes m'ont conduit aujourd'hui à l'espace Japon (Paris 10è) où une exposition sur l'uméboshi est organisée pendant quelques jours. Il n'existe pas de Japonais qui ne connaissent pas cette belle prune ronde et rouge. Cet aliment est apprécié par nos amis nippons depuis plus de mille ans et est même reconnu pour ses bienfaits. La couleur rouge vif de cette prune est naturelle et aucun colorant n'est ajouté. Cette couleur provient des feuilles de l'Aka shiso, et est provoquée grâce à la réaction chimique entre l'anthocyane et l'acide. Pour préparer l'uméboshi, on cueille les prunes le moment venu, puis on les dépose dans un bocal auquel on rajoute aux prunes 20% de sel (200 grammes de sel par kilo de fruits). On rajoute, si on le souhaite, de feuilles de shiso rouge (...)
Profitons de cette période estivale pour nous rendre au Musée du Quai Branly afin de découvrir l'exposition « L'Inca et le Conquistador ». Il y a cinq siècles, les premiers conquérants espagnols débarquaient en territoire inca. Nous sommes alors en 1531 et deux protagonistes, le conquistador Francisco Pizarro et le souverain inca Atahualpa, vont jouer un rôle central, au point d'être perçus comme des figures fondatrices de cette nation péruvienne qui se construit encore aujourd'hui sur les bases des legs indigène et espagnol. Ce chapitre historique est celui d'un choc entre deux mondes : la collision de deux empires en expansion sur le point de vivre une profonde révolution politique, économique, culturelle et religieuse. Des échanges verbaux et symboliques seront pourtant mis en place, tant par les Espagnols que par les Incas, mais déboucheront sur un dialogue stérile dont on retrouve les éléments dans les chroniques de la conquête (...)
Me voici cette fois sur l'Île de Noirmoutier, pour rendre visite à ma famille. Cela ne m'empêchera pas de partir à la découverte d'une personnage à qui l'île devra beaucoup au cours de son histoire : Jean Corneille Jacobsen. Île française de l'océan atlantique, Noirmoutier se situe en Vendée et est encore aujourd'hui reliée au continent par une chaussée submersible appelée Passage du Gois, même si elle est également reliée par un pont depuis 1971. Le Gois n'est pas l'unique chaussée submersible existante dans notre pays mais celle-ci est remarquable par sa longueur exceptionnelle de 4,125 kilomètres. A marée haute, la mer recouvre la chaussée d'un mètre trente d'eau, ce qui est suffisant pour noyer les véhicules imprudents. Mieux vaut donc ne pas s'y aventurer sans avoir relevé les horaires des marées. Le nom de Gois vient du verbe goiser (marcher en mouillant ses sabots) et remonte à 1577. Le passage servait alors aux hommes et aux animaux pour traverser la grève à marée basse (...)